Sublime
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Mais que sert de fuir, s'il ne se quitte pas ? Il est à lui-même son éternel, son insupportable compagnon. Sachons-le donc bien : nos ennuis ne sont pas la faute des lieux, mais la nôtre[401]. L’homme n'a de force pour rien supporter, il ne souffre ni le travail, ni les plaisirs, ni lui-même, ni quoi que ce soit un peu longtemps.
Sénèque • Sénèque : Oeuvres complètes illustrées (31 titres annotés et complétés) (French Edition)
je me rappelle un jour, je marchais dans le quartier, je venais de jouer au flipper dans une supérette, et l’idée m’a traversé soudain que j’allais mourir comme n’importe qui, n’importe quel être qui vit ou qui vivra. Je sais que c’est la première fois que j’ai pris conscience de ma propre mort, que je n’ai pas gardé cette idée longtemps à l’esprit
... See moreIrvin Yalom • Comment je suis devenu moi-même (French Edition)

L’homme qui vit seul depuis de longues années et qui adopte un enfant. Il déverse sur lui son passé de solitude. Et dans cet univers clos qui est le sien, en tête à tête avec cet être, il se sent le maître de l’enfant et d’un royaume magnifique sur lequel il a prise. Il le tyrannise, lui fait peur, l’affole de caprices et de volontés exigeantes. —
... See moreAlbert Camus • Carnets (Tome 1) - mai 1935 - février 1942 (French Edition)
Vivre sans plus rien attendre, sans espoir de se réaliser un jour, de faire quelque chose, parce qu’on découvre qu’on est vide, médiocre, et se répéter pourtant qu’on est jeune, que toutes les possibilités vous sont offertes, vivre dans ces tortures est intenable.
Charles Juliet • Ténèbres en terre froide. Journal I (1957-1964) (French Edition)
C’est curieux, cette volonté d’établir un bilan, de se persuader au moment ultime qu’on a vécu ; ou peut-être que pas du tout, c’est le contraire qui est affreux et étrange, il est affreux et étrange de penser à tous ces hommes, à toutes ces femmes qui n’ont rien à raconter, qui n’envisagent d’autre destin futur que de se dissoudre dans un vague co
... See moreMichel Houellebecq • Sérotonine (French Edition)
Il était bien difficile, décidément, de vivre avec lui. Quand il tombait dans ces accès de tristesse impuissante, ses cheveux embroussaillés perdaient leur graisse, tournaient au roux, et ses yeux louchaient effroyablement. On voyait à ces moments-là que des démons l’habitaient, des gamins des rues inhumains et de vieilles femmes malfaisantes.
Lajos Kassak • Vagabondages (L'indéfinie) (French Edition)

Je ne plaisante pas. Je ne plaisante jamais. Plaisanter les gens, c'est le meilleur moyen de se faire des ennemis. C'est toujours ce que je dis. – Vous avez raison, dit Brett. Vous