Sublime

Voilà pour quelle raison Montaigne invente la méthode introspective. Il ne croit pas, en effet, que la vérité du monde se trouve dans les livres, et encore moins dans un seul d’entre eux, car elle demeure tout simplement… dans le monde !

le cynisme n’est pas seulement une thérapie personnelle, c’est une pensée plus radicale. C’est une critique de la civilisation, de la morale sociale et des valeurs économiques. Diogène était un clochard. Il vivait dans un tonneau, au milieu de l’agora, et tout ce qu’il possédait, c’était une toge en loques. Il se nourrissait d’ordures et des restes

Orgueilleux et fier dans sa solitude, tel fut Héraclite. Toutes les légendes qui le concernent, et aussi sa vie, telle que nous la rapporte Diogène Laërce, donnent l’image d’un homme qui n’avait que mépris pour la “conscience-du-grand-nombre” et pour toutes les notions courantes de la pseudo-science de son temps. “Il devint”, nous dit Diogène Laërc

Ce que paradoxalement veut Montaigne avec ce livre, c’est d’en finir avec le monde des livres afin d’apprendre à lire le livre du monde. Comment ne pas lui donner raison ?

Il en résulte que puisque le sage est extrêmement rare, toute l'humanité est insensée. Il y a chez les hommes une corruption, une déviation quasi générale de la Raison. Pourtant les stoïciens invitent les hommes à philosopher, c'est-à-dire à s'exercer à la sagesse. Ils croient donc à la possibilité du progrès spirituel.

E. Champlin tire argument du fait que, dans l'Antiquité déjà, toutes les œuvres d'Ariston de Chios étaient considérées comme apocryphes. Il est à peu près sûr en effet que ce philosophe, comme bien d'autres, depuis Socrate jusqu'à Épictète, n'a donné qu'un enseignement oral et n'a rien écrit. Mais

Bernard Mandeville, contemporain de Smith, indique que si nous étions tous des ascètes comme Diogène, la société capitaliste s’effondrerait48. Pour prospérer, le capitalisme a besoin de notre vanité, de notre faiblesse, de notre angoisse et de notre désespoir. Diogène refuse de participer à cette course de rats. À l’opposé, il adopte une vie de pau

Selon toute vraisemblance, nous aurons à le redire, l'empereur écrivait pour lui-même, pour son usage personnel, et de sa propre main.