Le paradoxe du siècle « social » que l'on fait mine d'ignorer

Mais la société de solitude dans laquelle nous évoluons aujourd’hui est aussi le produit d’une série de batailles socioculturelles et de décisions politiques parfaitement identifiables, elles. C’est la rencontre d’évolutions subies et de transformations voulues qui a créé le désert dont nous héritons. Des combats idéologiques lui ont donné naissanc

La politique organise le jeu du commun au détriment de l’individu, le paradigme numérique, quant à lui, renverse la balance en alimentant le jeu de l’individu au détriment du commun. Les mailles du filet du prévisible se resserrent de manière à prendre jusqu’à la plus vagabonde et fuyante des proies.

Henry David Thoreau devant l’essor du télégraphe qui a suivi la démonstration de Morse en 1844 : « nous étions si pressés de tirer une ligne entre le Maine et le Texas, disait-il, que nous n’avons pas pris le temps de nous demander si, pour commencer, ces deux États avaient besoin qu’on les relie ». Tout anachronisme mis à part, le même sentiment s

la seule liberté que craint l’ordre du prévisible : la richesse de réaction qui rend illisible en entrée et en sortie ; or rien n’est plus primaire et pauvre qu’un homme politisé. Est politisé celui qui entretient des réponses prédictibles à des questions standardisées.

Ce qu’il attendait de son expérience à Walden était de pouvoir rejoindre et quitter alternativement état de solitude et état de connexion.