Sublime

Citons les principales : 1) Abandon de l’idée de croissance indéfinie : Cette idée relève d’une folie économico-politique non encore diagnostiquée comme telle ; elle sera remplacée par un concept complexe comportant croissances, décroissances, stabilisations, et cela diversement pour le Nord et le Sud, selon les conditions singulières, les nations

C’était le temps des Trente Glorieuses, et il y avait de quoi s’illusionner : la machine économique fonctionnait à plein rendement, alimentée par les ressources abondantes et pratiquement gratuites du tiers-monde.

Sur le plan politique, il avait reçu la confirmation que le phénomène démocratique constituait la clé de l’avenir, qui permettrait de libérer la créativité et l’énergie de la société et, dès lors, ne manquerait pas de s’imposer en France et en Europe. Sur le plan intellectuel, il s’engagea dans un travail de compréhension du phénomène démocratique

Les décroissants, comme on s’en doute, ne vouent qu’un respect modéré aux prétendues lois de l’économie. S’ils trouvent le slogan présidentiel, travailler plus pour gagner plus, obscène, ce n’est pas tant parce qu’il va à l’encontre des tables de la loi, mais d’abord parce que les horaires actuels de travail sont déjà excessifs. Ils dévorent la

Le riche ne voyage plus : il passe d’un hôtel à l’autre. L’immigré est aujourd’hui le dernier voyageur, et les situations de plus en plus difficiles qu’il croise sur son parcours signent la fin du voyage tel qu’on le concevait il y a moins d’un siècle.

On comprend mieux, à partir de là, l’incapacité des politiques strictement économiques à générer du changement social. Si une innovation modernisatrice rend « orphelin social », elle sera inévitablement refusée. La dualité occidentale entre l’économique et le social n’existe pas dans le secteur informel, caractérisé moins par la recherche de

Dès lors il n’y a qu’une seule issue possible, avec laquelle seraient en tout point d’accord les militants et militantes d’une société de décroissance : sortir du salariat comme mode d’organisation sociale, promouvoir un libre épanouissement des individualités grâce à la libération du temps – c’est-à-dire la diminution du temps passé à un travail