Sublime

Il ne s’agit pas ici de discuter du caractère fasciste de l’extrême droite contemporaine, mais de la capacité des habitus démocratiques et des institutions républicaines actuelles à résister aux solutions autoritaires.

Spinoza ne cesse de s’interroger sur les raisons qui font que le peuple préfère souvent être asservi à un pouvoir fort, voire tyrannique, plutôt que de s’émanciper au sein d’une république tolérante et libérale.

Jo Spiegel parle de « nouvelle grammaire démocratique à écrire en commun ». Il se place lui-même sous le haut patronage de Pierre Mendès France qui exhortait dès 1962 à « réaliser la démocratie de la participation » et affirmait : « La démocratie ne consiste pas à mettre épisodiquement un bulletin dans une urne, à déléguer les pouvoirs à un ou plus

Jean-François Revel, que nous croisions au Codec de Paimpol, poussant son caddie exclusivement rempli de bouteilles de pinard, lui-même apoplectique, sans cou, renfrogné, et avec ça capable encore d’écrire des livres éblouissants d’intelligence acerbe et de lucidité. Je n’en connais pas de meilleur sur Proust, pas de vues plus justes, ni plus orwel

Les pouvoirs du mot démocratie

As for its symbolic functions of initiation, the contemporary “democratic” state is bankrupt.

À la charnière des deux, on trouve la promotion de concepts politiques tirés de l’oubli (le populisme) ou forgés pour l’occasion (l’illibéralisme). Ils ont sans doute leur rationalité, mais ils produisent toujours le même effet. Au prétexte de saisir la nouveauté, ils installent une frontière étanche entre le pire d’hier et ce qui arrive aujourd’hu

Bien plus que viser le bonheur, j’ai la conviction que la politique doit déployer le cadre qui permettra à chacun et à chacune de trouver sa voie, de devenir maître de son destin, d’exercer sa liberté.

L’objectif d’un intellectuel ne peut être autre que la recherche de la vérité. Mais celle-ci est toujours difficile à atteindre, fragile et partielle.