Sublime

Pour ne pas laisser le dernier mot aux autocrates, aux fanatiques et aux adeptes de la violence radicale, elle n’a d’autre choix que de se réinventer. La force des démocratures et de l’islamisme découle en effet avant tout des faiblesses et de la désunion des démocraties.

La gouvernance des experts n’est plus aujourd’hui un phénomène propre à l’Union européenne. On la retrouve partout en Occident. Yascha Mounk pointe, dans Le peuple contre la démocratie, l’inflation spectaculaire aux États-Unis des normes édictées par les agences fédérales par rapport aux lois votées par les représentants de la nation.

Tocqueville souligne que l’atomisation sociale est le terreau du despotisme. De la multitude disparate émerge l’appel au tyran. Dans l’éparpillement germe le désir de fusion et de soumission. Nous en sommes là, partout en Occident : nos sociétés de solitude suscitent un tel sentiment d’insécurité que les institutions et les principes de la

Au-delà même de leur dépendance matérielle vis-à-vis de l’État, les citoyens peuvent être conduits, au nom de l’égalité, à renoncer à leur liberté par goût du conformisme ou par simple lassitude.

Au cœur de la démocratie, on trouve la tension fondamentale entre l’égalité et la liberté. La liberté est le fruit de l’égalité. Mais l’égalité peut se retourner contre la liberté.

De cette enfance et de cette éducation aristocratiques, Tocqueville conserva la compréhension des valeurs de la noblesse, le sens de la grandeur et la détestation de la médiocrité.

En examinant objectivement la condition imposée aux humains sous le prétexte d’un progrès proclamé haut et fort comme libérateur, je ne pouvais malgré moi m’empêcher de ressentir le caractère carcéral du système – une variante de culture hors sol appliquée à l’humain. J’évoque assez souvent cette question dans mes