Sublime

Spinoza avait compris, trois siècles avant Gandhi, que la véritable révolution est intérieure et que c’est en se transformant soi-même qu’on changera le monde.

« La plus grande chose du monde, y écrit Montaigne, c’est de savoir être à soi. Il est temps de nous dénouer de la société. » Non en ermite, mais en homme du monde, à la fois présent, courtois et capable de se réfugier sans crier gare dans son « arrière-boutique » personnelle si la conversation l’ennuie ou que la compagnie lui déplaît. C’est la

Le capitalisme et l’individualisme ayant étendu la monétarisation à des secteurs de vie qui étaient ceux du service à autrui, du don, de la gratuité, la compréhension d’autrui va permettre de retrouver la satisfaction du service gratuit et du don, par quoi le donneur fait cadeau du meilleur de lui-même. Cela peut ouvrir une grande brèche dans la

D’abord, j’ai rencontré Montaigne. Je médite sa définition de la liberté, inspirée des stoïciens : « pouvoir toute chose sur soi », à l’opposé de l’injonction moderne à « élargir le champ des possibles ». Il s’agit donc de restreindre ses désirs plutôt que de multiplier les occasions de les satisfaire. La liberté chez Montaigne ne se confond pas

D’où l’importance de l’État de droit et des contre-pouvoirs mais aussi de l’éducation des citoyens à la liberté dont ils doivent assumer la responsabilité ultime. La démocratie n’est donc pas garantie par la Providence ou par un principe transcendant mais par l’engagement des hommes au service de la liberté, ce qui relève d’une forme de pari

Furtivement, j’ouvre les yeux, jette un coup d’œil sur ma droite, et ne suis pas surpris de reconnaître le petit monsieur au pull jacquard et au bouc taillé en pointe qui m’a déjà énervé, au temps lointain où nous parlions encore, par ses discours sur le lâcher-prise. Lâcher prise, vivre dans l’instant présent : je connais cette antienne, et même