Sublime

Je crois aussi que Spinoza, comme Nietzsche et Schopenhauer, sur la vie et la philosophie desquels j’ai écrit deux précédents romans1, a dit beaucoup de choses qui se révèlent extrêmement pertinentes dans le domaine qui est le mien de la psychiatrie et de la psychothérapie – par exemple que les idées, les pensées et les sentiments sont le résultat

Si aujourd’hui je suis philosophe, ce n’est pas pour rechercher la sécurité d’un confort paisible que j’obtiendrais à l’aide de quelques exercices ou afin de réfléchir à des problèmes abstraits réservés à quelques spécialistes, mais pour comprendre à la fois ce qui déraille dans notre monde et le sens de cette poignée de main dont parle le poète.

Avec le temps, j’ai décidé de concentrer mon attention sur la sainte Trinité des grands philosophes : Platon, Kant et Schopenhauer. Toutefois, en dernière analyse, seul Schopenhauer fut en mesure de m’aider. Non seulement ses mots valaient de l’or mais, en plus, je sentais une profonde affinité avec sa personne.

Le concept de bibliothérapie – soigner quelqu’un par la lecture d’un corpus entier de la philosophie – est tiré de l’excellent ouvrage de Byron Magee, Confessions of a Philosopher, New York, Modern Library, 1999.