Sublime

Je retourne à mes années universitaires et écoute parler mon professeur de philosophie. Je me souviens qu’il disait de Spinoza qu’il était une figure majeure de l’histoire de la pensée. Qu’il était cet homme seul qui avait été excommunié par les juifs, dont les livres avaient été interdits par les chrétiens, et qui avait changé le monde. Il disait

Francis Bacon and then John Locke grounded the reliability of knowledge in empirical observation, René Descartes in the solidity of “pure” reason. Bacon’s and Locke’s empiricism and Descartes’s rationalism played immensely influential roles and opened the doors to modernity. The shattering and liberating impact of their philosophies freed knowledge

Au XVIIe siècle, un philosophe juif, Spinoza,

se sent plus proche du Nouveau Testament que de l’Ancien, il propose en fait un dépassement de toutes les religions par la sagesse philosophique, qui conduit, comme nous le verrons à propos de l’Éthique, à « un amour intellectuel » de Dieu, source de la véritable béatitude. Il considère que les religions ne sont utiles au salut que pour ceux qui ne

Qu’est-ce que l’amour ? Spinoza donne cette belle définition : « L’amour est une joie qu’accompagne l’idée d’une cause extérieure. » Aimer, c’est se réjouir de. Mais si la cause fait défaut ? Alors il ne reste que le chagrin ou le manque. À nous d’aimer autre chose, dirait Spinoza, ou autrement. Car le réel, lui, ne manque jamais.

Mon professeur préférait dire de lui qu’il était un athéiste sournois, qui employait le mot “Dieu” pour encourager les lecteurs du XVIIe siècle à le lire. Et également éviter à ses livres et à sa personne l’épreuve des flammes. À l’évidence Spinoza n’utilise pas le mot “Dieu” dans le sens conventionnel. Il s’en prend à la naïveté des humains qui