Sublime
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Je me nomme Paul Blick. J’ai cinquante-quatre ans, un âge embarrassant qui hésite entre deux perspectives de l’existence, deux mondes contradictoires. Chaque jour les traits de mon visage se recouvrent des fines pellicules de l’âge. J’avale régulièrement du phosphate de dysopyramide, du chlorhydrate de propanolol et, comme tout le monde, j’ai arrêt
... See moreJean-Paul Dubois • Une vie française - Prix Femina 2004 (French Edition)
Autrefois, quand la question de gagner ma vie honnêtement tout en gardant assez de liberté pour mes projets personnels me tarabustait bien davantage qu’aujourd’hui, car je me suis hélas endurci,
Henry D. THOREAU, Jim Harrison, Brice MATTHIEUSSENT, • Walden (LITTERATURES) (French Edition)
Il aurait fallu, selon eux, les prévenir à l’avance. J’ai dû patienter. Deux jours. Puis revenir. Signer beaucoup de papiers. Les choses sont compliquées, Angelo. Quitter sa vie demande beaucoup d’obstination…
Laurent Gaudé • Eldorado (Domaine Français) (French Edition)
Il faudrait prévenir les gens de ces choses-là. Leur apprendre que l’immortalité est mortelle, qu’elle peut mourir, que c’est arrivé, que cela arrive encore. Qu’elle ne se signale pas en tant que telle, jamais, qu’elle est la duplicité absolue.
Marguerite Duras • L'Amant (Minuit) (French Edition)
Il y avait là un monsieur Dunoyer-Duchesne, un épicier qui recevait son beurre directement de Normandie et me le fit savoir immédiatement comme pour éviter toute source de malentendu entre nous. Je ne sais pourquoi il me l'avait dit avec tant de fermeté, en me serrant la main et en me regardant fixement dans les yeux : « Dunoyer-Duchesne. Je fais v
... See moreÉmile Ajar • Gros-Câlin (COLL BLEUE) (French Edition)
Elle était si triste qu’on ne voyait même pas qu’elle était moche. Je lui ai mis les bras autour du cou et je l’ai embrassée. On disait dans la rue que c’était une femme sans cœur et c’est vrai qu’il n’y avait personne pour s’en occuper. Elle avait tenu le coup sans cœur pendant soixante-cinq ans et il y avait des moments où il fallait lui pardonne
... See moreÉmile Ajar • La vie devant soi (Littérature générale) (French Edition)
Je me fais vieux. J’ai le sentiment d’être un vieillard dont le tombeau serait la vie même – sa profession, sa carrière, sa famille, sa culture. Je n’ai rien choisi, tout m’a été assigné. Or je dois me laisser une dernière chance ! Je dois pouvoir me trouver moi-même.
Irvin Yalom • Et Nietzsche a pleuré (Littérature) (French Edition)
En partant, on a marché dans la rue la main dans la main, Madame Rosa aime se faire voir en compagnie. Elle s’habille toujours longtemps pour sortir parce qu’elle a été une femme et ça lui est resté encore un peu. Elle se maquille beaucoup mais ça sert plus à rien de vouloir se cacher à son âge.
Émile Ajar • La vie devant soi (Littérature générale) (French Edition)
En rentrant le soir, seul avec lui, sur le chemin de notre maison, je m’étais dit qu’il avait raison, au point où nous en étions, nous n’avions pas d’autres solutions que de botter le cul à la raison. Je lui avais dit, pour ne pas l’accabler, lui épargner l’horrible vérité, que sa mère un jour pourrait rentrer, mais les médecins m’avaient annoncé t
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