Sublime
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Je devais avoir trois ans quand j’ai vu Madame Rosa pour la première fois. Avant, on n’a pas de mémoire et on vit dans l’ignorance. J’ai cessé d’ignorer à l’âge de trois ou quatre ans et parfois ça me manque.
Émile Ajar • La vie devant soi (Littérature générale) (French Edition)
L'amie prodigieuse (Tome 4) - L'enfant perdue: Maturité, vieillesse (French Edition)
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Et fort logiquement, dans ce contexte de fragilité, chacun était trop occupé à s’arrimer au monde pour s’occuper du destin et de l’avenir des autres. Je n’ai jamais été capable de dire si l’existence que menait ma mère la rendait heureuse. Si la présence constante de son frère Jules était pour elle un fardeau ou une bénédiction. Si mon père l’avait
... See moreJean-Paul Dubois • La Succession (OLIV. LIT.FR) (French Edition)
Jamal gare la voiture devant la maison. Je songe que c’est la dernière fois que je m’extrais de ce vieux fauteuil. Comme c’est étrange de dire adieu à sa vie. Je vois passer les mille détails qui la constituent.
Laurent Gaudé • Eldorado (Domaine Français) (French Edition)
C’était une femme qui, comme lui, semblait avoir bataillé sans répit jusqu’à cet âge de la cinquantaine où le combat cesse d’appeler le combat et met sur le visage une expression de lassitude et de sérénité.
Jean-Christophe Rufin • Rouge Brésil. Tropique de France (French Edition)
Après avoir dans son enfance assisté en accéléré, dans le Sud algérien, au vertigineux basculement d’une pauvreté séculaire, mais laissant sa part à la vie, à une misère désespérante, il voit en France, aux champs comme à l’usine, l’homme s’aliéner au travail, à l’argent, invité à accepter une forme d’anéantissement personnel à seule fin que tourne
... See morePierre Rabhi • Vers la sobriété heureuse: Nouvelle édition (French Edition)
Tu sais, ça me fait plaisir de te voir t'intéresser à ton oncle. De nos jours les gens meurent, et on oublie même qu'ils sont nes.
Bernard Werber • Les Fourmis (French Edition)
Enfant, je grandis donc devant Spyridon qui marinait devant sa tranche de cervelet, un père court vêtu vivant comme un célibataire, et une mère quasiment mariée à son propre frère qui aimait dormir contre sa sœur et devant les litanies de la télévision. Je ne savais pas ce que je faisais parmi ces gens-là et visiblement, eux non plus.
Jean-Paul Dubois • La Succession (OLIV. LIT.FR) (French Edition)
je me rappelle un jour, je marchais dans le quartier, je venais de jouer au flipper dans une supérette, et l’idée m’a traversé soudain que j’allais mourir comme n’importe qui, n’importe quel être qui vit ou qui vivra. Je sais que c’est la première fois que j’ai pris conscience de ma propre mort, que je n’ai pas gardé cette idée longtemps à l’esprit
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