Sublime

Se peindre ? C’est ce que fait Montaigne, à longueur de pages, surtout dans le livre III des Essais, le plus beau, le plus personnel, le plus étonnant (et celui, entre nous soit dit, par lequel il vaut mieux commencer sa lecture). « Je n’enseigne pas, disait-il, je raconte. » Que faire d’autre, quand on ne croit plus à l’absolu, quand on se sait

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c’est « un homme » qui s’y exprime, comme disait Pascal, et pas seulement « un auteur » ! Cette philosophie à la première personne, que j’ai appelée l’ego-philosophie, reste fidèle à la tradition socratique. Il s’agit de « se connaître soi-même, explique Pascal : quand cela ne servirait pas à trouver le vrai, cela au moins sert à régler sa vie, et

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An essay lets the soul of a memoirist, the rigor of a scholar, and the pen of a poet all co-exist on the same page. Out of all the mediums, it's most able to fuse the best parts of every other genre. It's literature's sponge, the frontier of the written word. https://t.co/Olikaqb5pV

Do something that won’t compute. Following this maxim may mean I will soon become obsolete, outpaced by those who calculate their utils and control their time and carefully calibrate their existence. But I’ve grown contented with that fate. I wish to live and die as I am: wholly, honestly, and messily; constantly awed by life’s imperfection;... See more

« Mon métier et mon art, c’est vivre 60. » Montaigne vit, réfléchit, s’interroge sur son existence. Ces allers-retours entre vie et questionnement le font s’entretenir avec lui-même ; il se consulte, il se conseille, il marche en tâtonnant, prenant ce chemin puis un autre. Toutefois, et c’est ce qui ne peut le définir véritablement comme sceptique

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