Cependant, puisque la réduction du temps de travail repose trop souvent sur la promesse d’une amélioration de la productivité, et donc potentiellement d’une hausse globale de la production, une telle revendication exige par conséquent de perpétuer un régime économique basé sur la croissance qui est voué à se heurter, tôt ou tard, à de nouvelles con

Ces nouveaux standards en termes de temps de travail se sont en effet imposés parallèlement à une autre transformation majeure survenue dans les sociétés capitalistes. Si l’industrialisation a fait des travailleuses et des travailleurs des salariés, le régime fordiste qui s’est consolidé dans les Trente Glorieuses de l’après-guerre a fait d’eux des

La carte obtenue témoigne que la dureté des conditions de travail ne va pas nécessairement de pair avec des conditions d’emploi dégradées. La situation des ouvriers qualifiés semble indiquer qu’ils se situent majoritairement sur des marchés internes ou professionnels : les conditions d’emploi privilégiées qui en résultent viennent en partie compens

Récemment, certains pays ont voulu expérimenter la réduction de la semaine de travail. C’est le cas de l’Islande, où la réduction de la semaine de travail était une revendication de longue date, quoique non prioritaire, du mouvement syndical. Dans ce petit pays insulaire scandinave, deux projets pilotes impliquant environ 2500 personnes ont été men

En France, de plus en plus d’entreprises ont expérimenté, sous des formes diverses, la semaine de quatre jours. Prenons par exemple l’entreprise lyonnaise LDLC, spécialisée dans la vente de matériel informatique. Elle a adopté en janvier 2021 la semaine de 32 heures sur quatre jours, en maintenant les mêmes niveaux de salaires. Citons également Ypr

Malgré un seuil inférieur, le portrait est similaire en France, les hommes salariés à temps complet travaillant en moyenne 39,7 heures par semaine en 2020, et les femmes 38,4 heures (donc un peu plus que leurs vis-à-vis québécoises et canadiennes)100. Aux