Pour Lasch, le populisme forme dans l’histoire américaine une contre-tendance qui s’est opposée très tôt au progrès et aux idéaux universalistes. Plus spécifiquement, il définit le populisme du xixe siècle de la manière suivante : Le Populisme du xixe siècle revêtait une signification suffisamment spécifique : une posture de producteur ; une

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Laclau définit le populisme comme une logique politique reliée à l’institution du social dans son ensemble, et qui vise à établir une chaîne d’équivalence entre des demandes hétérogènes surgissant de différentes parties de la société qui vont créer une différence avec ce qu’il nomme un « signifiant vide186 », qui permet de les unifier. Le populisme

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Le problème ne s’arrête pourtant pas là. En sus des figures du chef et du parti qui doivent pouvoir prendre le pouvoir, Mouffe propose de séparer liberté et égalité. En identifiant la tradition libérale à la première et la tradition démocratique à la seconde, Mouffe admet que cette dernière, qui est étroitement liée au « populisme de gauche »

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On en trouve une expression particulièrement aboutie dans un livre de William Riker, Liberalism Against Populism, qui pourrait avantageusement figurer dans notre panthéon des antipopulistes s’il n’avait été publié bien plus tard, en 1982, et s’il n’était la mise en œuvre d’une autre approche scientiste dans les sciences sociales : la théorie du

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Ces traits antidémocratiques, estompés par des circonvolutions théoriques parfois assez obscures chez Laclau, trouvent une expression dénuée de toute ambiguïté chez Chantal Mouffe. Concernant la figure du chef, elle indique qu’« il est très difficile de trouver des exemples de mouvements politiques d’ampleur qui n’aient pas connu de chefs », en

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Le populisme est cette appréhension élémentaire des choses politiques qui considère que les collectivités ont la capacité de se gouverner elles-mêmes, de se donner leurs propres règles, et que cette capacité doit être favorisée. Il affirme qu’une société fondée sur des relations égalitaires entre tous ses membres est préférable à une société qui

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Le terme de populisme est le meilleur à notre disposition pour rappeler que les mouvements de démocratisation s’appuient sur le peuple, comme projection bien sûr, comme « mythe » peut-être211, mais aussi en un sens très réel puisque des personnes extrêmement diverses y prennent part. On entend le terme dans sa double signification de dèmos et de

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Quelques lignes plus haut, Laclau précise ce qu’il entend par ce « noyau », puisqu’il mentionne à la fois Mao Zedong et Tito. On comprend donc que la logique populiste de constitution d’un peuple ne peut fonctionner sans un leader et un parti, malgré le flou entretenu à ce sujet. Les deux exemples ne pouvant avoir été choisis au hasard, on comprend

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En 1969, Peter Wiles décrivait l’idée centrale du populisme de la manière suivante : « la vertu réside dans le peuple, qui est majoritaire, et dans ses traditions collectives181 ». On ne saurait donner meilleure définition anticipée de la conception que se fait Christopher Lasch de ce phénomène. Le problème est qu’il identifie le peuple à une

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