La vocation ne serait-elle pas une grosse arnaque ?

Quand on a une mentalité vocationnelle, on ne vit pas au niveau de conscience correspondant au moi – on n’exerce pas un emploi parce qu’il est bien payé ou parce qu’il rend la vie plus pratique. On se situe tout au fond, dans le substrat. Telle ou telle activité ou injustice a résonné au plus profond de notre nature et exigé une réaction active. Ca

ne s’agit pas de créer un parcours professionnel, mais de se demander : « Qu’est-ce qui touchera aux plus profonds de mes désirs ? Quelle activité me procure la plus profonde satisfaction ? » Ensuite, c’est une affaire de correspondance.

AUJOURD’HUI on étudie. On réfléchit avant de bosser. On ne trouve pas forcément le job qui plaît. Alors on a, volontairement ou par nécessité, plusieurs jobs différents. En stage prolongé, en CDD, en temps partiel ou en indépendant. Même en CDI, on n’est pas assuré de garder son emploi ou même d’avoir envie de le garder. On se pose beaucoup de ques

si c’est de discerner une vocation dont il s’agit, la question n’est pas « À quoi suis-je bon ? ». Ce qui compte ici, ce sont les questions plus difficiles : « Qu’est-ce qui me motive ? », « De quelle activité suis-je suffisamment épris pour consacrer les prochaines décennies à m’y perfectionner ? », « Qu’est-ce qui titille mon désir au point de me

Quand on s’engage dans une vocation, il ne s’agit pas de trouver le plus gros et le plus séduisant des problèmes du monde. Cela consiste plutôt à trouver la correspondance entre une activité qui nous anime et un besoin pour la société.

Si ta vraie passion est l’art mais que tu passes tes journées à faire de la paperasse dans une société d’assurance, tu n’es pas fidèle à toi-même. Tu as compromis ton identité pour répondre aux attentes des autres. Tu as abandonné ce qui te rendait vraiment heureux pour te conformer aux normes sociales (avoir un emploi stable, travailler en entrepr

La vocation incarne une idée du travail basée sur la communauté, une expérience du don, alors que la carrière est une version égoïste et compétitive du travail. La vocation est tranquille et stable, alors que la carrière suit une courbe ascendante, à l’infini. Si notre travail est pour nous une vocation, nous pouvons travailler, tranquilles et heur

Tu trouves ? Tes collègues avaient de belles perspectives de carrière, non ? — C’est sûr, mais ça n’a rien à voir avec la satisfaction. J’étais entouré de personnes qui n’aimaient pas leur quotidien, tous vivaient pour le week-end. La semaine était leur purgatoire, se plaignant de tout jusqu’au vendredi soir. Ensuite, on filait au bar afin d’oublie