Sublime

Conspuant les «milliardaires qui détricotent notre industrie et jettent des millions d’hommes et de femmes de notre pays dans le chômage, la précarité et la misère», Marine Le Pen n’hésite pas à s’attaquer au «règne de l’argent-roi225». Si elle renoue ainsi avec une rhétorique anticapitaliste ou «social-chauviniste» qui possède une longue histoire

Que cette assimilation soit affirmée, ou même sous-entendue, par des partis républicains et on ne retiendra du RN que ses velléités morales. Diabolique, Marine Le Pen ? Elle ne porte sur l’immigration que le discours devenu celui du sens commun. Pour le reste, sa langue est celle du cœur.

De crise en crise, une inversion s’est produite. Marine Le Pen et son parti ont obtenu un brevet de républicanisme, achevant par là même la dédiabolisation. Jean-Luc Mélenchon, au contraire, s’est vu de manière croissante attribuer la position de diable de la République. Or, en politique comme dans le monothéisme, il ne peut y avoir qu’un seul diab

Le Front national des trente premières années, celui de Le Pen père, parlait sans trop d’artifices. Bien sûr, il ne disait pas tout et surtout pas tout le temps. Il choisissait ses moments, et parfois laissait échapper une phrase au détour d’un entretien. Mais quand on relit les textes, quand on réécoute les discours, on ne peut qu’être frappé par

Jean-Marie Le Pen: a ball that goes too far to the right.