Sublime

Ion

Socrate cheminant dans l’agora posait à tous, riches ou pauvres, faibles ou puissants, les mêmes « grandes questions » (ta megala) : qu’est-ce que le bien ? Comment définir ce qui est juste ? Sur quels principes fonder la cité ? Il invitait les Athéniens à une conversion du regard, à une sortie d’eux-mêmes. Aujourd’hui, on lui proposerait de deveni

dès l’Apologie de Platon. Socrate est celui qui incite les autres à s’occuper d’eux-mêmes, à se préoccuper d’eux plus qu’à se connaître. Si pour lui, il n’est pas à exclure de travailler à se connaître, cela n’est pas un principe déterminant qui permet l’amélioration de soi. Seul le souci de soi est vecteur d’une possible transformation de soi-même

The Platonic Socrates consistently maintains that he knows nothing, and is only wiser than others in knowing that he knows nothing; but he does not think knowledge unobtainable. On the contrary, he thinks the search for knowledge of the utmost importance. He maintains that no man sins wittingly, and therefore only knowledge is needed to make all me

L'esprit du socratisme, c'est donc l'affirmation de la valeur absolue du bien moral, découvert par la raison; c'est aussi, nous aurons à le redire, l'idée selon laquelle la vie morale est affaire de jugement, de connaissance.