Sublime

L’Occident a chassé de nos vies la liberté, la joie et la responsabilité, pour y substituer la convoitise, la compétition, le chacun pour soi, la grisaille, les dettes, McDonald’s et GlaxoSmithKline. L’ère du consommateur offre certes du confort, mais peu de libertés.

Pour en savoir plus : www.colibris-lemouvement.org Adresse : Mouvement Colibris 55 rue des Vignoles – 75020 Paris Tél. : 01 42 15 50 17 Courriel : info@colibris-lemouvement.org

Le regret de n’être pas instruits leur donnait le sentiment de faire partie, avec les paysans, de la caste la plus basse ; il en est ainsi dans toute société qui promeut un élitisme par l’intellect.

La sobriété ne devrait-elle pas aussi s’appliquer à la tendance actuelle à faire croire que l’accès, partout et à tout moment, à toute information est gage de liberté ? Par ailleurs, l’information que l’opinion peut tenir comme absolument incontestable peut être aussi la pire désinformation.

Le temps est venu de savoir où nous voulons aller et quelle vie nous voulons vivre pour que notre passage sur terre ait un sens ; car il faut bien reconnaître que pour l’instant, au vu de ce que notre présence au monde a provoqué sur la sphère vivante, cette présence évoquerait plutôt un regrettable accident. L’humanité a un tel

Et si je chiffrais mes modestes possessions et dépenses annuelles, la disparité deviendrait abyssale. Le système est fait de telle sorte que, si l’on prend comme référence, dans la hiérarchie de l’avoir, les besoins vitaux les plus légitimes, il y a beaucoup de capitalistes qui s’ignorent. On peut dire en toute logique que, sitôt après avoir satisf

frustrations. Le consommateur est à l’évidence le rouage d’une machine qui produit toujours plus, afin que l’on consomme toujours plus.

le problème est le désir. Notre désir naturel de vivre est récupéré par le système de la consommation et transformé en quelque chose de matériel et d’avilissant.

Depuis 1981, Pierre Rabhi enseigne l’agroécologie dans un certain nombre de structures nationales et, depuis la création et l’animation du centre de formation de Gorom-Gorom au Burkina Faso, en 1984, il transmet son savoir-faire dans différentes régions du monde, cherchant à redonner leur autonomie alimentaire aux populations.