Sublime

n’ai pas tardé à éprouver un sentiment d’inconfort familier : en l’absence de projet littéraire, j’avais l’impression d’aller à la dérive. Et je me suis remis à lire Nietzsche, enivré comme toujours par la puissance de sa langue, fasciné par cet étrange philosophe, cet homme si brillant, mais si seul et désespéré, qui avait tant besoin d’aide. Pend

Il a toujours, jusqu’à présent, cru à son étoile, pensé que sa vie aventureuse le mènerait quelque part, que le film finirait bien. Bien, c’est-à-dire que d’une façon ou d’une autre il deviendrait célèbre, que le monde saurait qui était ou, au pire, qui avait été Édouard Limonov. Là, Elena partie, il n’y croit plus. Il croit que cette chambre sordi

Son appétit livresque est féroce et étendu. Mais il aime aussi puiser dans les cerveaux des autres. Il cherche constamment à poser à ses connaissances le genre de questions que nous devrions tous nous poser plus souvent. « Demande à Benedetto Portinari comment ils marchent sur la glace en Flandre », s’enjoint-il dans une liste mémorable. Au fil des

Son commerce avec les artistes s'arrêtait là. Il n'aimait guère le tumulte, les excès, la vitalité exubérante de leurs voisins. Il en était aux poèmes de Samain, de Verlaine, de Baudelaire, à la méditation, à l'extrême réserve, à la timide et fervente étude de son être intérieur. Rien n'annonçait la part de lui-même violente et orageuse et toute ve

Aux États-Unis, c’est un héros national, c’est le protecteur de Yosemite, le sauveur des séquoias, le père fondateur de l’écologie politique, même s’il y a malentendu dans ce domaine. Et puis c’est un personnage fantasque et barbu, un vagabond magnifique, libre et plein d’humour, qui a laissé parmi les plus belles pages de nature writing, ce genre

l’incroyable Découvrir un sens à sa vie de Viktor E. Frankl et You Are Not So Smart [Vous n’êtes pas si malin] de David McRaney.