Sublime

Il est possible que, au fil des générations, la Liberté américaine soit devenue une fiction du passé – comme elle est, dans une certaine mesure, une fiction du présent –, les poètes du monde seront inspirés par la mythologie américaine.

Alors, écoutez. Écoutez-vous et ceux avec qui vous parlez. Votre sagesse n’est pas liée à la connaissance dont vous disposez déjà, mais à votre quête perpétuelle de savoir, qui en est la forme optimale.

Le problème est d’acquérir ce savoir-vivre (avoir vécu plutôt) qui dépasse le savoir-écrire. Et dans la fin, le grand artiste est avant tout un grand vivant (étant compris que vivre, ici, c’est aussi penser sur la vie — c’est même ce rapport subtil entre l’expérience et la conscience qu’on en prend).

On ne comprend rien, Mais on veut comprendre. C’est cela penser. Et c’est l’enfer.

Dans l’essai éponyme de 1844, Emerson portera au crédit du poète une perception intellectuelle supérieure le rendant capable de « mettre des yeux ainsi qu’une langue dans chaque objet inerte et muet ». Grâce à sa meilleure perception, « il se tient un pas plus près des choses et il voit le flot ou la métamorphose, il perçoit que la pensée est multi

« Mon travail » sert peu au monde présent. Le présent est préoccupé, peu capable d’entendre, comme assourdi d’une pensée… L’idée fixe61 domine. N’étant ni fou ni fanatique, il faut rester à part, il faut attendre. Non pas attendre en attendant, comme disent les mystiques, attendre en produisant toujours. Produire et conserver. Sous le règne de l’id

Artiste et œuvre d’art. La véritable œuvre d’art est celle qui dit moins. Il y a un certain rapport entre l’expérience globale d’un artiste, sa pensée + sa vie (son système en un sens — omission faite de ce que le mot implique de systématique), et l’œuvre qui reflète cette expérience.

The public for which masterpieces are intended is not on this earth.

Cette singulière vanité de l’homme qui laisse et veut croire que c’est à une vérité qu’il aspire quand c’est un amour qu’il demande à ce monde.