Sublime

Mais c’est aussi la culture française que je faisais mienne, de Montaigne à Montesquieu, de Voltaire à Diderot, de Rousseau à Hugo, qui me vouait à l’universalisme.

Par ses positions courageuses en faveur de la légalisation de la drogue et de la création d'un statut des prostitués des deux sexes, par celles plus convenues sur les sans-papiers et les conditions de vie des prisonniers, Frédéric Beigbeder était peu à peu devenu une sorte de Sartre des années 2010, ceci à la surprise générale et un peu à la sienne

Cette passion pour l’esprit, pour la raison, qui a toujours conduit à donner des leçons, à vouloir éclairer l’autre, le civiliser, moi, elle me fait chier. On n’a pas besoin de cette prétendue civilisation. On peut très bien survivre sans. Regarde L’Enfant sauvage, le film de François Truffaut. L’histoire d’un gamin qui a grandi en dehors de toute

Chaque lettre d'Érasme est enveloppée dans une étoffe de brocart par son destinataire et montrée telle une relique aux amis remplis de respect ; une recommandation d'Érasme est un Sésame qui ouvre toutes les portes ; jamais un homme, ni Gœthe ni même Voltaire, n'a détenu une aussi grande puissance grâce à son seul savoir.

Des devoirs, Cicéron montre comment les œuvres littéraires survivent à la mort de leurs auteurs, et peuvent contribuer à nourrir et former les générations futures : « Et non seulement les maîtres, de leur vivant et par leur présence, forment et instruisent ceux qui sont désireux d’apprendre, mais ils le font même après leur mort, par les monuments

Pour être las de la politique, il n’entendait rien céder de sa condamnation du despotisme bonapartiste qui confirmait son analyse sur les fragilités de la démocratie et les ambivalences du suffrage universel face à la démagogie.

D’abord, j’ai rencontré Montaigne. Je médite sa définition de la liberté, inspirée des stoïciens : « pouvoir toute chose sur soi », à l’opposé de l’injonction moderne à « élargir le champ des possibles ». Il s’agit donc de restreindre ses désirs plutôt que de multiplier les occasions de les satisfaire. La liberté chez Montaigne ne se confond pas av

C'est entre sa quarantième et sa cinquantième année qu'Érasme de Rotterdam atteint le zénith de sa gloire : depuis des siècles l'Europe n'a pas connu de nom plus illustre. Ni celui de Dürer, ni celui de Raphaël, de Léonard de Vinci, de Paracelse, de Michel-Ange, ou de n'importe quel autre de ses contemporains n'est prononcé à cette époque avec auta

Il était devenu peut-être trop libre à son goût. Bien que l’activité de la pensée lui permît de dialoguer avec lui-même, l’absence emplissait parfois tant d’espace qu’elle finissait par l’épuiser. Il lui manquait une compagnie : bien sûr il possédait de nombreux livres, mais cette solitude ne risquait-elle pas de se muer en isolement ? Qui se souvi