Sublime

Des vies que la mort ne surprend pas. Qui se sont arrangées pour. Qui en ont tenu compte.

Il connut les asiles de nuit et le sommeil dans les maisons en démolition, dans les chantiers. Il fut le compagnon des pauvres, des épaves, des clochards. Bref, ce que chaque homme devrait éprouver au moins une fois pour ne plus jamais oublier la misère des autres hommes, Jean Mermoz l'éprouva dans sa vingt-troisième année, ayant six cents heures

Jamal gare la voiture devant la maison. Je songe que c’est la dernière fois que je m’extrais de ce vieux fauteuil. Comme c’est étrange de dire adieu à sa vie. Je vois passer les mille détails qui la constituent.

De toute mon énergie, je refuse ce monde mort, qui exige qu’on renonce à la vie.

L’enfance : période essentielle de la vie, pour chacun, chacune d’entre nous ; pour Jacques Brel aussi et, circonstance aggravante, pour l’œuvre à venir, ainsi que pour sa future vie d’homme, vue comme une aventure et comme une œuvre d’art jamais achevée : « On n’en finit pas de courir après les rêves de son enfance »,

connaissances. Quand on lui demandait ce qu’il faisait dans la vie, Émile mentait. Pour se distraire du quotidien, il se prétendait architecte, explorateur, nageur ou bien encore matelot sans bateau. L’ivresse faisait glisser tous les mensonges.

il observait, il vivait, il notait. Jeune adulte, il sera prêt à être ce qu’il sera le reste de sa vie : à la fois naturaliste et gyrovague, vagabond et clochard céleste, poète de l’instant, curieux et méthodique, se baignant tant qu’il le pouvait dans le poème liquide de la Nature, qui l’accueillera partout où il ira comme étant une part

Gabriel Marcel, décédé le 8 octobre 1973. Pour lui, comme pour Jaspers, les êtres humains étaient foncièrement des vagabonds. On ne possède jamais rien, on ne s’installe jamais vraiment nulle part, même si on reste à un endroit toute sa vie. Nous sommes toujours Homo viator, « homme voyageur », pour reprendre le titre de l’un de ses recueils

Paul faisait partie pour moi de ceux-là, le petit groupe essentiel de ceux avec qui on fait la traversée, et sa mort a été le premier grand deuil de ma vie jusqu’alors étonnamment préservée sous ce rapport. Le premier roman que j’ai écrit, c’est à lui que je l’ai envoyé, et à lui seul, sans le connaître, parce que P.O.L était l’éditeur de Georges