Jacques Brel, vivre debout NE (French Edition)

À cette date, Jacques Brel est un homme usé. Il a vécu bien plus d’événements et de situations que n’en vivent la plupart des hommes parvenant au double de son âge. S’il a aimé passionnément son métier et fait preuve du plus profond respect pour le public comme pour les autres saltimbanques, en revanche, il n’a que mépris pour l’affairisme et la fa

Parce que rien n’est simple ni définitif, parce qu’il sait que la vie est riche de contradictions, Brel continuera d’osciller entre les pièges et les délices du désir, les lâchetés que cèlent « nos amours qui ont mal aux dents » et la joie plus sereine qu’apporte la tendresse.

dans une veine comparable à celle du Cheval dix ans plus tôt, parvient à une conclusion très voisine : se prêter à leurs caprices, à leurs exigences, c’est risquer de perdre son identité (« Par amour pour toi, je me suis déjumenté », dixit Le Cheval). Dès lors, comme pour s’en protéger, il lui faut dénoncer l’abus, la supercherie, fût-ce dans un gr

Même le monde du rock anglo-saxon fut séduit par Brel, si l’on se rappelle l’adaptation d’Amsterdam chantée par David Bowie, méga-star qui pour la circonstance fit preuve d’une grande sobriété, rendant la tentative plus crédible.

Les chansons de son tour de chant de l’époque sont, entre autres, imprégnées de cette notion de culpabilité collective caractéristique de l’enseignement catholique : si le monde va mal, s’il y des guerres et des famines, si tant d’hommes se déchirent, si « les autres » sont malheureux, c’est tout de même un peu de notre faute, à nous les nantis, le

« L’image du père est morte en même temps que lui. Et cela m’a fait du bien. Il était dans toutes mes chansons, dans mes textes et dans ma voix. Maintenant, je pense que je suis plus moi-même. Pour moi, il fut une espèce de guide. Il m’a montré comment réagir contre les mensonges de la bourgeoisie. Il parlait avec son cœur et avec sa tête, d’une ma

Il est repris plus tard par d’autres troupes qui le propagent en tournées à travers les États-Unis. Détail amusant : de nombreux Américains croient qu’il s’agit d’une création cent pour cent américaine et que Jacques Brel est un personnage imaginaire ! Jacques Brel is alive… est repris, adapté ailleurs dans le monde (Afrique du Sud, Japon, Suède…)

Plus intéressants, peut-être pour cela, d’autres artistes se sont inspirés de Brel pour leur propre création : ainsi le rappeur Abd al Malik (né en 1975), qui a grandi dans un quartier populaire de Strasbourg, le Neuhof, à l’environnement plutôt violent. Chez lui, l’amour de la langue française, de la belle écriture, mais aussi la passion pour Brel

Même Ray Charles, Frank Sinatra et Tom Jones (!) ont chanté Jacques Brel.