Sublime

Rimbaud

À Jean Clouzet, qui lui posait la question : « Que vous manque-t-il pour être poète ? », Brel répondait d’ailleurs sans équivoque : « Y croire. » Saluons

Professionnel et consciencieux jusqu’au bout des ongles – même au sommet de la gloire –, Brel reste exigeant avec lui-même (ce qui doit, estime-t-il, lui donner le droit de l’être avec les autres).

Pour Gérardine le magnifique ! Gérardine n'avait jamais un sou et ne mendiait jamais. Il se faisait offrir à manger et à boire par les étudiants qui l'aimaient. Il les payait en souvenirs sur les poètes maudits avec lesquels il s'était enivré autrefois. On disait qu'il avait un titre de marquis et qu'il avait, trente ans plus tôt, distribué sa

Parce que rien n’est simple ni définitif, parce qu’il sait que la vie est riche de contradictions, Brel continuera d’osciller entre les pièges et les délices du désir, les lâchetés que cèlent « nos amours qui ont mal aux dents » et la joie plus sereine qu’apporte la tendresse.

La mort et l’œuvre. Près de mourir, il se fait lire sa dernière œuvre. Ce n’est pas encore ce qu’il avait à dire. Il fait brûler. Et c’est sans consolation qu’il meurt — avec quelque chose qui claque dans sa poitrine comme un accord brisé.

D’autant que pour Jacques Brel, qui fit de sa vie une aventure et une œuvre d’art, plus que le but à atteindre, c’est le chemin parcouru qui compte.

Maintenant je vois que très jeune, à dix-huit ans, à quinze ans, j’ai eu ce visage prémonitoire de celui que j’ai attrapé ensuite avec l’alcool dans l’âge moyen de ma vie. L’alcool a rempli la fonction que Dieu n’a pas eue, il a eu aussi celle de me tuer, de tuer.