Sublime

le Manuel d'Épictète, en grec Encheiridion. Le mot Encheiridion (« ce que l'on a sous la main ») fait allusion à une exigence de la vie philosophique stoïcienne, exigence à laquelle Marc Aurèle avait voulu répondre en rédigeant ses Pensées : avoir « sous la main », en n'importe quelle circonstance de la vie, les principes, les « dogmes », les règle

Épictète, notons-le par ailleurs, dit dans ses Entretiens (I,4,23) à ses auditeurs que ce qui vaut vraiment la peine, c'est de travailler à supprimer de sa vie les « hélas ! » et les « malheureux que je suis ! ».

Au contraire, ce qui ne dépend pas de nous (Épictète énumère : notre corps, les honneurs, les richesses, les hautes charges), c'est tout ce qui dépend du cours général de la nature.

Le stoïcien trouvera dans cet apprentissage de la mort l’apprentissage de la liberté. Comme le dit Montaigne, plagiant Sénèque, dans l’un de ses plus célèbres essais (« Que philosopher c’est apprendre à mourir ») : « Qui a appris à mourir, il a désappris à servir119. » La pensée de la mort transforme le ton et le niveau de la vie intérieure : « Que

Épicure estime que les besoins d’un homme sage sont peu nombreux et faciles à satisfaire, alors que ceux qui ont un désir insatiable de pouvoir et de richesse, comme peut-être votre oncle, n’accéderont jamais à l’ataraxie car le désir est sans fin. Plus on possède de biens, et plus ces biens vous possèdent. Vous qui pensez construire ici votre vie,