Sublime

Nous étions perdus aux confins du monde car nous savions déjà que voyager c’est avant tout changer de chair.

Les gens dont je viens d’écrire avaient été élevés, sans doute, dans une société fortement hiérarchisée, mais dont le principal et l’unique Code était le Savoir-Vivre, c’est-à-dire beaucoup moins un Code qu’un Art, l’art de rendre à chacun ce qui lui est dû, et même un peu plus, avec toute la bonne grâce possible. Le Savoir-Vivre, disait la

« Libre comme un élément, égal aux plus pauvres, aux plus riches, toujours en paix avec lui-même et l'univers – et c'est un fou », songeait Richard. Les yeux brûlants de Gérardine qui ne connaissaient jamais de répit se posèrent sur lui et brusquement, comme il l'avait fait autrefois dans les allées du Luxembourg ou sur le boulevard Saint-Michel,

“People seldom improve when they have no other model but themselves to copy.”

À l’arrivée de chaque individu dans cette vie, ne pouvons-nous supposer que quelque part une telle barre jusque-là immergée s’est élevée à l’air libre ? Certes, nous sommes de si piètres navigateurs que l’essentiel de nos pensées tergiversent au large d’une côte dépourvue de ports, ne connaissent que les courbes générales des golfes de la poésie,

As I’ve often said, there is nothing a Frenchman likes more than a self-confessed ignoramus, preferably foreign, who can be instructed in the many marvels and curiosities of France. I think it must be part of the national psyche, a compulsion to educate and thus to civilize those who have suffered the misfortune of being born in a less privileged

Et, distrait par le jaillissement de l’inspiration en lui, il descendit du tramway deux pâtés de maisons après son arrêt, sans d’ailleurs s’en agacer. Il trouva bien du monde au