Sublime

Peu après, Alexandre Soljenitsyne publia L’Archipel du goulag, dont nous avons beaucoup parlé dans les chapitres précédents. Comme nous le disions (et cela vaut la peine de le répéter), ce livre a réduit à néant la crédibilité de la morale du communisme, d’abord en Occident, puis au cœur même du système soviétique.

Here my cry would be heard by 200 or twice 200, but what about the 200 million? Vaguely, unclearly, I had a vision that someday I would cry out to the 200 million.

Il se déconstruisit, laissant mourir ce qu’il jugeait superflu et néfaste, puis revint à la vie. Il écrivit ensuite L’Archipel du goulag, une histoire du système carcéral soviétique de travaux forcés115. Un livre aussi percutant qu’épouvantable, rédigé avec l’irrésistible force morale de la vérité mise à nue.

Boulgakov est le moins connu des grands écrivains russes de l’époque stalinienne. Pourtant Mikhaïl Boulgakov, né en 1891, est l’exact contemporain d’Ossip Mandelstam, né comme lui en 1891, de Vladimir Maïakovski né en 1893 et de Boris Pasternak né en 1890. On remarque qu’ils ont tous eu un destin tragique. Mandelstam a fini ses jours dans les camps

Alexandre Soljenitsyne dans L’Archipel du Goulag. « Bénie sois le rôle que tu as joué dans mon existence. Car là, couché sur la paille pourrissante de la prison, j’ai compris que le but de la vie n’est pas la prospérité, comme on voudrait nous le faire croire, mais la maturité de l’âme humaine. »