Répression: L'État face aux contestations politiques (Petite encyclopédie critique) (French Edition)

Rentre également dans cette catégorie la rédaction de rapports comme, pendant l’état d’urgence, les fameuses « notes blanches73 » qui ont servi à l’assignation à résidence d’activistes et ont aussi pu être utilisées lors de certains procès.

au regard des tendances sécuritaires qui traversent les démocraties occidentales, il y a fort à parier que les jurés seraient plus sévères qu’escompté avec celles et ceux présentés (par les procureurs, les médias, les policiers, certains politiques) comme des « violents », des « casseurs », des « extrémistes » ou des membres des « ultras » (gauche,

Ce dernier passe alors par un ensemble de techniques ou de stratégies qui sont pour la plupart aujourd’hui mise en œuvre : sa dénonciation sous toutes les formes, par les réunions, les manifestations plus ou moins violentes, les publications, les prises de parole à l’intérieur ou à l’extérieur du tribunal et la création de comités de soutien.

Aussi, non seulement l’étiquette de « terroriste » se banalise, mais les attentats sanglants, ceux qui suscitent une résonnance émotionnelle forte, deviennent une ressource pour qui veut criminaliser davantage l’opposition.

Toutefois, et ce au moins depuis le début des années 2000, la répression du militantisme, affectée par la logique antiterroriste, devient également de plus en plus préventive. En effet, la lutte antiterroriste actuelle a ceci de spécifique qu’elle entend intervenir en amont de la commission d’infractions et donc avant le passage à l’acte, ce qui es

La répression a une fonction punitive évidente et produit à ce titre des effets directs, voulus et anticipés par les autorités sur les activistes : arrêt temporaire du militantisme « hors les murs » pour cause d’emprisonnement (ce qui n’empêche pas, dans certains cas, la continuité d’une activité politique en milieu carcéral), radicalisation ou dér

Il y a donc ici une continuité du processus de criminalisation sur le temps long permis par les fichiers policiers84. D’un côté par le fichage en soi, qui constitue bien une forme de répression silencieuse. Et d’un autre côté car ces fichiers peuvent être assortis d’obligations visant à suivre, à contraindre et finalement à « tenir » l’individu déj

L’enjeu est alors de disposer de juges « sûrs », c’est-à-dire obéissants, sévères et fidèles au pouvoir, les hommes politiques ayant toujours voulu soumettre l’autorité judiciaire et revenir sur les principes d’impartialité et d’indépendance de la justice.

Cette défense politique, qui fait partie des armes historiquement mobilisées contre la répression et, plus généralement, contre l’État, existe-t-elle encore aujourd’hui ? Si elle n’a pas disparu, celle-ci s’est transformée au gré de l’évolution des modalités d’engagement politico-judiciaire des avocats, des rapports entre ces derniers et les activi