Récit d'un joueur itinérant (French Edition)

Nous, les voyageurs qui parcourons le tiers monde ne voyons que le beau côté de l’amour. Nous traversons des pays où des filles magnifiques semblent nous trouver absolument charmants. Nous le sommes probablement un peu plus il est vrai, avec l’exotisme, la barbe mal rasée, et notre parfum d’aventure, plutôt que derrière un bureau, à faire un boulot

Diana avait connu un mec bon, généreux, sûr de lui. Elle l’a vu devenir petit à petit instable et dépressif. Il avait dit à Diana qu’il partait parce qu’il ne se supportait plus. Parce qu’il pensait qu’il n’arriverait pas à être suffisamment solide pour sa femme et son fils. Parce qu’il croyait qu’il serait un terrible exemple pour Lucio. Parce qu’

Je commence à comprendre certains des accueils mitigés que j’ai reçus depuis quelques mois quand j’évoquais mon statut de joueur de poker, de la part de certains couchsurfeurs notamment. Les mises en garde, les « no sos vicioso ? » (tu n’as pas le vice ?), question qu’on ne me pose jamais en France, et les nombreuses anecdotes de l’oncle qui a tout

pour prendre une ligne. Ou pleurer. Rapidement, j’ai passé mes journées à regarder ma montre toutes les demi-heures. Je rentrais le soir, épuisé, dans mon minuscule studio, seul, et me préparais toujours la même bouffe. En dehors de mes collègues, je ne connaissais presque personne. J’avais bien noué quelques relations au début, mais elles s’étaien

Il faisait partie du 1 % restant. Il pensait complètement en dehors des schémas habituels. Avec lui, il n’y avait aucune évidence, et tout était matière à réflexion. Il remettait tout en question. Je l’interrogeais sur un point, et il m’obligeait à réfléchir de manière plus globale, à penser out of the box, à revoir mes stratégies, même celles qui

À ce moment de mon voyage, même si mes doutes deviennent de plus en plus grands, je n’en n’ai encore qu’une perception confuse. Au moment où j’écris ces mots, après deux ans passés en Amérique, je ne suis désormais plus assez naïf pour croire que l’étonnant succès que j’ai eu avec les filles d’ici, moi qui avais toujours été nul en France, est dû à

la ville la plus peuplée de Bolivie est avant toute chose un immense bordel, où tout est laid et sans harmonie. Comme souvent en Amérique du Sud, elle a explosé subitement durant les quelques dernières décennies, s’étendant sans limites et sans règles.

L’autre problème d’avoir un ou plusieurs partenaires est que cela limite énormément l’immersion. Lorsque comme moi l’on voyage pour s’imprégner de la culture des pays traversés et rencontrer des locaux, être seul est très souvent le choix le plus pertinent. La simple présence d’un compagnon change complètement la physionomie d’un voyage. Elle nous

Je réalise que, désormais, je suis seul et que je ne dépends plus de personne. Le poker m’a offert la possibilité de faire ce que je veux, aujourd'hui la moto me permet d’aller où je veux. Je peux m’arrêter, repartir quand bon me semble, je suis affranchi de toutes les contraintes qui pesaient sur moi lorsque j’étais en France. Et je sens quelque c