Récit d'un joueur itinérant (French Edition)

De fait, en Amérique latine beaucoup plus qu’en France, les enfants restent à la maison durant la totalité de leur vie de célibataire, bien souvent jusqu’au mariage, et parfois même après. Il n’est pas rare de voir cohabiter dans la même maison trois ou quatre générations, de la grand-mère aux petits-enfants mariés et déjà parents. J’ai

Développé au cours de mes précédents voyages en solitaire, le mode rencontre consiste à se balader le sourire aux lèvres, à soutenir tous les regards et essayer d’enclencher la conversation dès que possible, quitte à utiliser des prétextes ridicules. Le but est simplement de se trouver de nouveaux amis et de laisser le hasard décider qui ils seront

Le terere a la même fonction sociale que le café en France, c’est un prétexte pour se regrouper entre amis et discuter. On le boit chacun à son tour, avec la même bombilla, en se faisant passer le verre.

Même mes collègues ont commencé à parler dans mon dos et à m’éviter. Je ne les blâme pas, j’étais devenu un fantôme. Les gens ont une sorte d’odorat qui détecte la solitude, et ils s’éloignent instinctivement de ceux qui sentent trop fort. Je ne me suis fait aucun ami cette année-là. Je ne parle même pas des filles.

En Amérique du Sud, la corruption et les « arrangements » avec la loi sont monnaie courante. Il y a bien des lois, mais aucune n’est incontournable. Rien de bien différent de chez nous me direz-vous, et vous aurez raison jusqu’à deux points : la banalisation et l’impunité.

À ce moment de mon voyage, même si mes doutes deviennent de plus en plus grands, je n’en n’ai encore qu’une perception confuse. Au moment où j’écris ces mots, après deux ans passés en Amérique, je ne suis désormais plus assez naïf pour croire que l’étonnant succès que j’ai eu avec les filles d’ici, moi qui avais toujours été nul en France, est dû à

Au bout d’une semaine, je n’avais pas reçu un seul appel pour l’acheter. Un soir, nous avons regardé ensemble l’un des films que je choisis lorsque j’ai besoin de radicalité, Into the Wild, et en revoyant pour la dixième fois la scène où le héros brûle son argent et abandonne sa voiture pour être libéré de toute contrainte matérielle, je me suis ra

Il faut dire qu’après quatre mois de voyage bien intenses, j’ai des envies un peu différentes de celles du début. Quand on est tous les jours en vacances, les week- ends n’ont plus vraiment de sens. Je ressens de moins en moins le besoin de faire la fête et j’apprécie la possibilité de m’isoler et de n’avoir de compte à rendre à personne, chose imp

L’autre problème d’avoir un ou plusieurs partenaires est que cela limite énormément l’immersion. Lorsque comme moi l’on voyage pour s’imprégner de la culture des pays traversés et rencontrer des locaux, être seul est très souvent le choix le plus pertinent. La simple présence d’un compagnon change complètement la physionomie d’un voyage. Elle nous