De ce point de vue, la résidentialisation n’a pas aidé les quartiers populaires, déjà très emmurés. Ainsi peuvent sortir de terre du jour au lendemain, en plein milieu d’une dalle, là où habituellement les enfants jouaient au football, de hauts murs blancs qui n’ont d’autre utilité que de séparer – protéger – ceux qui habitent le nouvel immeuble

La priorité doit être d’organiser les conditions du changement : montrer qu’il n’y a pas de fatalité, que c’est possible, et que c’est politique.

Et avec la crise climatique et politique qui se profile, ces classes moyennes et supérieures blanches vont estimer avoir besoin de plus d’espace et de terres, celles des quartiers populaires, afin de mieux respirer et de mieux vivre. De fait, le danger en France et en Europe n’est pas l’écofascisme, qui reste résiduel. Le danger, c’est le

Mais ce qui est plus terrifiant encore, c’est de savoir depuis son plus jeune âge que la hogra est nécessaire. Que c’est parce que l’on est humilié que la société est en ordre. Il faut que certaines personnes soient détruites dans leur dignité, passées sous terre, terrorisées, afin qu’elles acceptent d’être exploitées et dépossédées. Si l’on n’est

De manière plus générale, bien manger n’est pas un droit, ce qui relève d’une très grande injustice sociale. La nourriture belle, bonne, saine, en accord avec sa religion et son état de santé, est réservée à une toute petite minorité. Les autres sont pris dans les filets de l’industrie agroalimentaire. Bien manger n’est donc pas un droit, c’est une

Si la lutte de libération de la Palestine est tellement importante pour les quartiers populaires en France et pour les descendants de l’immigration postcoloniale en Europe – importante au point que l’on ne cessera jamais de soutenir les résistances face à la colonisation de peuplement israélienne –, c’est parce que nous sommes descendants des

On n’est pas en position de protéger une terre en danger là où on est soi-même écrasé et sous contrôle permanent. On n’est pas en position de protéger une terre là où on n’a aucun pouvoir de changer les choses. Dans les quartiers populaires, la question écologique ne peut pas être celle de la protection de la terre – de l’environnement, de la

L’islamophobie en France a donc pour conséquence d’assigner l’islam entre quatre murs et de désacraliser l’espace spirituel des musulmans. Cela contribue à couper du vivant et de la terre une population musulmane placée dans l’incapacité de s’ancrer en France. Et cela explique en partie sa faible participation à la protection de l’environnement.

Stratégiquement, lier la lutte contre les pollutions à la lutte contre les violences policières – qui reposent sur deux cultures militantes très différentes – pourrait faire levier, autour d’un même combat contre les injustices, dans le cadre d’un même projet écologiste. Il s’agit de montrer que ces deux questions ne sont pas liées de manière