Pour une écologie pirate (French Edition)

Les objectifs des États européens aujourd’hui restent de trouver à satisfaire les besoins en énergie, en force de travail, en consommateurs, en données personnelles et en décharges, toutes choses dont dépend la survie du système capitaliste.

Ce projet consiste au fond à s’adapter avant les autres, car le niveau de confort de ceux qui le promeuvent est tel qu’il ne peut s’étendre à l’ensemble de la population ; il n’y aura de confort des uns qu’au prix de l’exploitation et de la destruction des autres.

On meurt de ne pas avoir de terre, de ne pas y être considérés comme chez nous. Cette terre meurt car ceux qui l’habitent ne sont pas considérés comme chez eux. Et pourtant c’est dans cette terre-là qu’il faut nous ancrer car c’est là que grandissent nos enfants et petits-enfants. C’est avec elle et à travers elle qu’il faut se définir politiquemen

Face à cette position, il n’y a pas de ligne politique claire et assumée. Il faut dire que la liberté de circulation et d’installation n’est pas reconnue comme un droit fondamental par les États européens et les organisations internationales. Dans la mesure où des personnes en sont légalement privées, la circulation sans entraves n’est pas une libe

Sans pouvoir politique, la rénovation urbaine – si elle se traduit par des espaces publics et privés plus agréables, plus propres, plus confortables, moins dangereux et où les mobilités sont facilitées – restera synonyme de gentrification, et l’on ne pourra l’éviter même en renonçant, comme ici, aux droits les plus élémentaires.

On continue de faire comme s’il suffisait de mettre en mouvement des données scientifiques, du haut vers le bas, des experts vers les incultes. On agite les synthèses du GIEC et on alerte : Vite, il ne nous reste que trois ans pour agir ! C’est vague. L’écologie ne défend pas forcément les enjeux d’égale dignité humaine ; elle peut être fasciste, r

De manière plus générale, bien manger n’est pas un droit, ce qui relève d’une très grande injustice sociale. La nourriture belle, bonne, saine, en accord avec sa religion et son état de santé, est réservée à une toute petite minorité. Les autres sont pris dans les filets de l’industrie agroalimentaire. Bien manger n’est donc pas un droit, c’est une

Le système raciste trie les êtres humains qui ont le droit de circuler librement dans la rue en fonction de leur couleur de peau. Un système qui trie les êtres humains qui ont le droit de respirer, et de vivre. Un système qui détruit la nature et les humains. C’est ce système inégalitaire et injuste, basé sur des rapports de dominations et d’oppres

Il est normal que les oreilles restent fermées quand on use de ce type d’expressions. Croire que les marges vont rejoindre le centre afin de défendre ses intérêts est, pour le moins, une erreur d’appréciation du temps qu’elles ont à perdre. D’autant que cette fois, on ne peut pas forcer le ralliement.