Le verbe « espérer » désigne le fait de considérer ce qu’on désire comme devant se réaliser.

Il n’y a rien à faire d’autre que continuer. Sans espérer. Juste continuer. Mettre un pas devant l’autre et voir où ça nous mène. Sans se draper d’espoir, conscient de nos limites et de nos faiblesses, même si ces mots ressemblent à une chanson de Natasha St-Pier.

Les seuls qui possèdent le temps sont celles et ceux qui en ont les moyens. Celles et ceux qui louent le temps des autres pour libérer le leur. Car le temps est la vraie richesse. Le temps de glander est un luxe. « Le temps, c’est de l’argent », répètent jusqu’à plus soif les énervés de la pendule. « Le temps, c’est l’argent » serait plus juste.

Sans compter que les noms des prétendus génies éclipsent celles et ceux qui travaillent avec eux. La tour Eiffel n’a pas été construite seulement par Gustave et ses petits bras musclés. L’idée, la construction et même les plans du monument sont issus d’une mise en commun de savoirs, de réflexions, d’une somme de volontés, d’un collectif. Or ce

Il est toujours surprenant de constater à quelle vitesse la société fabrique des héros, à quel point elle aime mettre en scène leurs défaillances pour mieux valoriser leur capacité à s’en sortir. Un héros lisse à qui il n’arrive rien n’est pas intéressant – preuve que l’être humain aime davantage la faculté à affronter les épreuves que la

Manque de bol, j’aime les étapes. J’aime flâner, m’arrêter, glander. J’aime l’aventure avec ce qu’elle comporte de tâtonnements, de ratés, d’échecs. C’est pourquoi je suis heureux d’être médiocre. La citation d’Oscar Wilde « il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles » m’a toujours paru aussi jolie que

Et il se trouve que Philippe a tapé dans le mille. Il a entièrement raison. Je suis médiocre. Je n’ai aucun doute à ce sujet. Et il n’y a aucun risque que je devienne autre chose. Même une petite notoriété ou un hypothétique travail salué par la critique ne pourra pas me faire changer sur ce point. Médiocre, je suis. Médiocre, je resterai.

C’est pourquoi il faudrait faire des manifestations contre le bonheur. Remplir les rues de slogans tels que : « Non au bonheur ! Nous ne serons pas esclaves du bien-être ! Laissez-nous être contrariés, intranquilles, en colère, soucieux, préoccupés ! » Le bonheur, c’est l’apaisement. Et l’apaisement ultime, c’est la mort.

homme providentiel » est un très bon exemple de ce travers. En France, comme dans d’autres pays, on fait croire qu’un seul gugusse est capable de régler les problèmes de millions d’autres. Lorsqu’on réfléchit cinq secondes, on se rend compte que ça n’a aucune chance de fonctionner, qu’il y a une probabilité non négligeable qu’on soit déçus. On a