Petit éloge de la médiocrité (French Edition)

Il y a plusieurs manières de s’engager dans le jeu politique. Souvent, on commence par intégrer un parti, militer à la base. On a alors les idées claires, de l’énergie à revendre et l’intention de ne pas transiger ni compromettre son idéal. Lorsqu’on sait se rendre disponible, qu’on présente bien et qu’on acquiert un peu d’aisance et d’expérience,

Le verbe « espérer » désigne le fait de considérer ce qu’on désire comme devant se réaliser.

C’est la clairvoyance sur notre médiocrité qui nous fera peut-être cesser de vouloir tout dominer. C’est cette capacité à nous savoir faillibles qui nous permettra peut-être d’imaginer des structures ne nuisant pas aux autres espèces ni à la nôtre, d’arrêter de violenter ce qui ne nous ressemble pas. « Je pense donc je suis », disait René, qui une

Beaucoup d’études comportementales ont démontré les limites de notre morale individuelle et collective. L’une des plus célèbres d’entre elles explore notre attitude face à une personne en détresse. Elle en conclut qu’on a plus de chances de lui venir en aide si on est seul que si on est entouré d’autres humains. Dans ce second cas, c’est la dilutio

La mythologie romaine n’est pas en reste. Prenant exemple sur (pour ne pas dire « plagiant sans scrupule ») sa cousine grecque, elle regorge également de légendes habitées par des personnages tout à fait moyens, traversés par des pulsions et des élans coupables.

Parmi les paramètres du « dépassement des limites » figure en bonne place la notion de souffrance. Il faudrait se faire mal, se faire violence.

Parfois, je me plais à imaginer que nous sommes une télé-réalité pour des extraterrestres. « Regarde ! Ils ont élu un banquier d’affaires pour gérer l’intérêt général, c’est vraiment l’espèce la plus con du programme », pourrait-on entendre sur une lointaine planète. Cette civilisation doit certainement parier sur la prochaine espèce que le saccage

Souvent, ce rapport de domination est intériorisé. Le complexe d’infériorité est la maladie du siècle. « Moi, je ne pourrais jamais prendre de telles décisions, porter une telle responsabilité », entend-on çà et là. « J’ai peur de ne pas être à la hauteur. » Mais à la hauteur de quoi ? De qui ? À l’inverse, le complexe de supériorité fait des ravag

Que donnerait une démocratie qui s’appuierait sur cette abondance de compétences et se servirait de cette base solide pour faire remonter des informations et des procédures avant de prendre des décisions, plutôt que d’imposer par le haut des politiques hors sol ? Qui nous dit que la force et la vitalité d’un pays, ce ne sont pas ces gens d’habitude