Vasari rapporte une performance très spéciale de Léonard à la cour de Milan en 1494, lors du couronnement officiel de Ludovic, peu après la mort de son neveu : « Léonard, en grande pompe, fut mené devant le duc afin de jouer pour lui, car le son de la lyre donnait grande joie au duc, et Léonard apporta l’instrument qu’il avait créé de ses propres

Abstraction faite de l’enthousiasme de ses biographes du XVIe siècle, il est évident que Léonard était un jeune homme aimable, agréable à regarder et entouré d’amis. « Il était d’une disposition si affable qu’il s’attirait l’affection de tous », précise Vasari.

Lorsqu’un homme a appris tout ce qu’il peut apprendre à Florence, s’il souhaite devenir riche et ne plus vivre au jour le jour comme un animal, il doit quitter cet endroit », écrit Vasari. « Car Florence traite ses artisans comme le temps ses propres œuvres : une fois parfaits, elle les détruit et les consume lentement52. » Il est temps pour

Léonard de Vinci fait son entrée à la cour de Ludovic Sforza non pas comme architecte ou ingénieur, mais comme créateur de divertissements. Lors de ses années d’apprentissage chez Verrocchio, il a déjà brillé dans la mise en scène d’événements fantaisistes, un talent très recherché par les Sforza, qui asseyent leur pouvoir via des performances et

Dès 1490 environ, et durant plus de deux décennies, Léonard étudie, avec son application habituelle, le vol des oiseaux et la possibilité de créer des machines permettant à l’homme de voler. Il produit plus de 500 dessins et 35 000 mots sur le sujet, le tout réparti dans 12 carnets.

Léonard a environ 14 ans lorsque son père lui trouve une place d’apprenti chez l’un de ses clients, Andrea del Verrocchio, artiste et ingénieur polyvalent à la tête de l’un des meilleurs ateliers de Florence.

« Le peintre est assis devant son ouvrage de manière à être parfaitement à l’aise. Il est bien habillé et manie un pinceau léger trempé dans une couleur délicate. Il est vêtu comme il lui plaît. Son logis est propre et rempli d’œuvres magnifiques, et il agrémente souvent son travail de musique ou de la lecture d’excellents ouvrages. »

Le travail de Vitruve plaît particulièrement à Léonard et à Francesco car il confère une dimension concrète à une analogie remontant à l’Antiquité et plus précisément à Platon, une métaphore définitoire de l’humanisme renaissant : la relation entre le microcosme que constitue l’homme et le macrocosme que constitue la terre.

Verrocchio enseigne à Léonard qu’il existe une harmonie dans les proportions et que les mathématiques sont un coup de pinceau de la nature.