
La Succession (OLIV. LIT.FR) (French Edition)

Conformément aux analyses du notaire, les économies familiales avaient servi, dans leur grande majorité, à payer les droits de succession. L’adolescence était bel et bien terminée. À 33 ans il fallait que je me mette réellement au travail. J’avais eu une vie d’enfant gâté. Une jeunesse chanceuse pour peu que l’on veuille bien oublier la succession
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Laisse-moi t’expliquer une chose. Si jamais tu étais recruté, un jour, il faut que tu saches que, là-bas, à Miami, personne n’en aura rien à foutre que tu sois toubib. Au Jaï-alaï, toubib, suceur de bidet ou ramasseur de serpent, c’est pareil. Les diplômes, chez nous, ça sert de dessous de plat. Ce qu’on demande aux types, c’est d’arriver à l’heure
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Y compris les bookmakers et les gangsters. L’un des plus célèbres d’entre eux, Meyer Lansky, surnommé « Mastermind of the Mob », l’un des fondateurs de Las Vegas et qui fut ensuite à la tête d’un véritable empire criminel, venait régulièrement manger cheese-cake et pastrami, seul, tranquillement, la nuit venue. Mais le fait de gloire de Wolfie’s, p
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Je ne saurais qualifier véritablement la nature de notre relation. Pour ma part, les choses étaient simples : j’aimais être avec elle. J’aimais manger, me baigner, faire du bateau, discuter, baiser avec elle et même, de temps en temps, fumer ses cigarettes hechos a mano. La concernant, je dirais que le sentiment principal qui dominait chez elle lor
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Situé sur Collins Avenue, à l’angle de la 21e Rue, ce diner ouvert 24 heures sur 24, encore en livrée d’époque, fut fondé en 1940 par un certain Wilfred Cohen, qui avait l’art et le don d’acheter et de revendre toutes sortes de restaurants acquis pour la plupart au bord de la faillite avant d’être repulpés et ensuite rétrocédés au plus haut de leur
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Sans travail, congédié de chez Wolfie’s, l’argent se faisant rare, il était évident que la vie me montrait, elle aussi, la porte de sortie de ce territoire de l’éphémère dans lequel j’avais cru pouvoir m’installer à demeure.
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Je les connaissais, ces carnets. Ton père me les avait montrés quand il avait commencé. Il voulait se souvenir de chacune de ces personnes, de leur âge, de leur maladie, de l’heure de leur mort. Il en était en partie responsable. Ces carnets, c’étaient ses archives intimes, pas secrètes, mais intimes. Il m’avait expliqué qu’en aidant ces gens à mou
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Le bilan sera singulier. Il blessera quatre badauds et tuera le maire de Chicago, Anton Cermak, qui dira à Roosevelt avant d’être transporté à l’hôpital : « Je suis heureux que cela ait été moi et non vous, monsieur le Président. »
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brouille. À 15 %, on perd connaissance et ensuite, au-delà de 20 %, le cœur s’arrête, la respiration avec lui, et toute la mémoire des joies, des odeurs, des sentiments, des habitudes, les clés de la voiture, l’heure de la montre, les résultats sportifs, toutes ces choses qui nous relient au monde, tout cette splendide médiocrité qui fait une vie,
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