La deuxième montagne : Si la réussite n'était pas là où vous le pensiez ? (French Edition)

D’après John Keats, nous habitons un manoir avec d’innombrables chambres. Sur la première montagne, on vit dans ce que Keats appelle la « chambre de la pensée vierge ». C’est la chambre par défaut ; nous absorbons sans y réfléchir les valeurs et le mode de vie qui nous entourent. Nous avons envie de rester dans cette chambre. Elle est confortable,

la dispute s’accompagne de la reconnaissance du désaccord central. Toute relation possède un désaccord central, qui ne disparaîtra jamais, chaque membre du couple devant se résoudre à vivre avec. Mais les couples ne comprennent leur désaccord central qu’une fois empêtrés dedans. Parfois, il s’agit d’un désaccord profond, moral ou philosophique. Mai

Une identité strictement délimitée, le fait de provenir d’un endroit concret, d’incarner une tradition bien définie, d’exprimer ses préoccupations à travers des paysages imaginaires précis, auront toujours plus de profondeur et de définition que le fait de provenir des réseaux lointains de l’éclectisme, de surfer d’un point à l’autre, de piocher da

Nombre d’entre nous ont adopté un individualisme radical qui, comme l’avait prédit Tocqueville, nous porte à nous prendre pour des nomades autosuffisants et détache chaque être isolé des autres êtres isolés. La plupart d’entre nous acceptent une éthique du travail qui ne laisse que peu de temps pour la communauté.

Vanier illustre un type de désintéressement presque inquiétant. Quel manque d’intérêt et de souci de soi ! Sa vie est un don à l’état pur. Ceux qui l’ont rencontré racontent que cela peut avoir un effet troublant. Vanier a quitté une société qui valorise le succès et la force pour se consacrer presque exclusivement aux faibles. Il l’a fait parce qu

Ils nous ont permis de prendre part à une longue conversation qui, comme l’a écrit le philosophe Michael Oakeshott, est « une interminable aventure intellectuelle improvisée dans laquelle, par l’imagination, nous entrons dans une variété de modes de compréhension du monde et de nous-mêmes sans être déconcertés par les différences ni consternés par

Le grand voyage de la vie moderne consiste à faire en sorte que le moi accepte de servir. On commence par écouter les réglages par défaut du moi et peu à peu on entend l’appel supérieur du cœur et de l’âme.

Une approche systémique consiste à reconnaître que chacun de nous ne voit qu’une partie d’un monde complexe. En appuyant sur un bouton ici, on va sans doute produire une conséquence indésirable là. Il faut l’ensemble de la nuée, de la communauté, pour établir la cartographie du système tout entier et agir sur ses différentes parties de manière cons

La question que se posent au fond ces étudiants, Kierkegaard l’a un jour exprimée : « Ce qui me manque, c’est de ne pas être au clair avec moi-même quant à ce que je dois faire, pas ce que je dois savoir. (…) Il me faut trouver une vérité qui soit la vérité pour moi, l’idée pour laquelle je veux vivre et mourir. Voilà de quoi mon âme est assoiffée,