L’idée de l’avenir fait partie du système contre la vie. On nous tient tranquilles avec cette croyance que demain les choses vont s’améliorer, comme le serine le refrain des progressistes face aux conservateurs. L’avenir est une idée protestante classique qui nous fait différer les plaisirs. Les retraites, par exemple, sont vendues avec l’idée d’un

[Un homme à qui rien ne manque des choses nécessaires à la vie ne saurait être pauvre. ] Horace (65-8 av J.-C.).

Mais la crainte de la douleur peut nous empêcher de bien vivre. Elle peut être synonyme d’une peur de la vie, car la vie, c’est la douleur.

L’anxiété sied en effet très bien au statu quo. Les anxieux font de bons consommateurs et de bons travailleurs. C’est pourquoi les gouvernements et le monde des affaires aiment le terrorisme. Ils l’adorent, même, car c’est bon pour le business. L’anxiété nous pousse sous l’édredon confortable de nos achats réglés par carte de crédit et nous incite

Voici un livre sur l’art de vivre. Vous trouverez en son cœur une vérité simple : lorsque vous embrassez Dame Liberté, la vie devient plus facile, moins chère et bien plus agréable. Je souhaite vous montrer comment vous débarrasser des chaînes forgées par votre propre esprit. Ainsi, vous pourrez devenir le libre créateur de votre vie.

les anciens tenaient le loisir (otium) et la guerre (bellum) comme des voies nobles, au contraire du chemin confus, vain, mesquin et bourgeois du travail et du profit. Pour parler crûment, les penseurs et les combattants, oratores et bellatores, n’ont pas été émasculés par l’infirmière Ratched. Mais ils ont tous disparu aujourd’hui ou sont réduits

Les médiévaux ont ainsi introduit des coutumes pour créer une sorte de communauté. C’était l’ère du « Aime ton prochain » et de la « fraternité entre les hommes ». De telles idées semblent aujourd’hui révolutionnaires. Le mythe porté par le sens commun moderne – vous êtes seul au monde – était alors inconnu. « Aime ton prochain » a été remplacé par

La croyance à l’idée de « carrière » est un mal qui affecte la classe moyenne. Les classes moins favorisées, et plus inspirées à cet égard, tout comme l’aristocratie, n’ont pas tout à fait cette foi dans le progrès et dans l’ascension sociale qui semble affliger les classes bourgeoises. Les aristos sont déjà au sommet de l’échelle sociale, ils

Deux semaines de fête et d’amusement ! Aujourd’hui, avec notre obsession du travail, nous n’avons aucune idée de ce à quoi pourrait ressembler un tel festival. Comme l’atypique historien néerlandais Johan Huizinga l’écrit dans L’Automne du Moyen Âge, l’homme moderne se conçoit d’abord comme un travailleur, voilà le grand changement. Fini, les