KISSA (French Edition)

Naturellement, je suis aujourd’hui Français. La France, c’est le pays où j’ai bâti ma nouvelle vie, en accord avec moi-même, mes principes et mes passions. La France est devenue ma patrie, car elle est celle de la langue dans laquelle je m’exprime. Ma vraie patrie est donc le français (bien que la plupart de mes cours soient en anglais). Mais de là

Mon seul souvenir les concernant me renvoyait à mon enfance en URSS, où, livré à moi-même dans notre datcha de Monino (à quarante kilomètres de Moscou), je donnais à manger aux chats sauvages qui rôdaient dans les parages.

d’un futur décideur global qui s’épanouit dans ses activités au diapason des attentes des autres, je présentai un « power point », intitulé « démarche Kissa » : - Soyez différent - Agissez différemment - Assumez votre différence - Gardez votre motivation à toute épreuve - Adaptez-vous aux changements - Ayez confiance en vous et transmettez-la aux a

Je lui racontais les dernières nouvelles de l’Ambassade d’URSS, où je travaillais à l’époque comme assistant de l’Ambassadeur, les derniers films que j’avais vus, les livres que j’étais en train de lire… Je lui racontais tout.

Mais un soir, après une longue journée de travail, resté en tête-à-tête avec Kissa en vue de poursuivre notre dialogue sur l’essentiel, j’ai compris, si besoin était, que les torrents d’énergie positive qu’il me procurait par le simple fait de son existence rendaient dérisoires l’effarante inanité de l’administration tournant à vide et, d’une façon

Faire des piqûres… Avant de m’y mettre pour soigner Kissa, rien que de penser à une aiguille qui pénètre un corps vivant, j’en avais la nausée. M’imaginer un jour en infirmier, cela dépassait mon entendement. Mais sur ce point, comme sur beaucoup d’autres, Kissa m’a retourné comme un gant, brisant toutes mes appréhensions et certitudes. Au fond, il

Je lui ai appris à jouer au football, mon sport préféré, dans l’appartement et dans le couloir sur le palier.

Kissa n’aimait pas les chats. Je pense qu’au plus profond de lui-même, il ne se sentait pas un chat, tout en étant un chat, bien entendu. Un peu comme moi, je ne me suis jamais senti Russe, malgré toutes les évidences : je suis né à Moscou, j’y ai grandi, j’y ai fait mes études et j’ai travaillé, longtemps, comme diplomate soviétique et russe. Avan

jamais dans ma mémoire : Séville. 45 degrés à midi. Né dans un pays froid, j’adore la chaleur. Partout je recherche le soleil et, en règle générale, plus il est brûlant, plus je le savoure.