J'aurais pu devenir millionnaire, j'ai choisi d'être vagabond (French Edition)
Alexis Jenniamazon.com
J'aurais pu devenir millionnaire, j'ai choisi d'être vagabond (French Edition)
Vous avez traversé la cascade ? demande Hutchings, un peu inquiet de le voir arriver à l’hôtel avec ses vêtements collés au corps, la barbe dégoulinante, les cheveux plaqués, une flaque s’étalant lentement à ses pieds. – Je crois… Il sourit, ses yeux bleus étincelants de malice. – Vous n’êtes pas sûr ? – J’étais un peu en transe, je suppose. Mais j
... See moreLa Californie, dès le début, c’est l’Amérique de l’Amérique, le Nouveau Monde tout au bout du Nouveau Monde, là où tous les possibles se réalisent : on y a enfin trouvé de l’or, il y pousse des oranges et les arbres y sont géants. Au XXe siècle, on y tournera des films qui mettront en forme notre imaginaire, au XXIe siècle, on y construira des mach
... See moreIl y a quelque chose de l’obstination du légionnaire chez Muir. Il décide, il fait, et c’était impossible à tout autre que lui. Il y a chez Muir une ténacité exceptionnelle, une avancée pas à pas vers le but en traversant les obstacles, et le corps, sa fatigue et ses limites ne semblent compter pour rien.
À New York, métropole des bateaux, il fait horriblement froid, il est perdu. Le vacarme l’effraie, la foule est trop dense, les bâtiments sans mesure sont trop serrés, il les confond entre eux et n’arrive pas à en compter les fenêtres. Il aurait bien exploré cette ville comme on explore une chaîne de montagnes, mais à condition qu’elle ait été vidé
... See morela crise paludéenne le terrasse. Le monde n’est pas fait spécialement pour l’Homme, il croit en occuper le centre, mais il n’est qu’une petite part du Grand Tout, il peut disparaître sans que la planète n’en subisse une bien grande commotion.
Figure mythique aux États-Unis, créateur du parc national de Yosemite, John Muir s’interrogea sur le sens de la vie dans la nouvelle société industrielle et y répondit tout simplement par son mode de vie.
Quand au soir de sa vie Muir raconte son enfance avec gourmandise, on imagine sa plume gambader, son œil bleu étinceler de malice au moment d’écrire tel ou tel souvenir, et un sourire affleurer dans sa barbe, abondante, mais qui ne savait guère dissimuler ses émotions, ses états d’esprit, cette lucidité amusée qu’il mettait en toutes choses. Il en
... See moreJe m’en étonne encore. C’est sans doute ce que ressentent tous les rêveurs quand le réel répond à leur rêverie, et c’est comme une preuve de leur existence. On se sent alors un tout petit peu puissant de pouvoir créer une amorce de réalité par la seule force de cette rêverie, dont on croyait jusque-là qu’elle nous détachait du monde. Mais non, elle
... See more« J’ai surtout écrit sur les forêts. Faisant tout ce que je peux pour les sauver. C’est un travail lent et dur, lent et dur comme celui des glaciers. »