Internet rend-il bête ? (French Edition)

Nombreuses sont les sources possibles de surcharge cognitive, mais deux des plus importantes, d’après Sweller, sont « la résolution de problèmes extérieurs » et le « partage de l’attention

Sénèque, il y a deux mille ans, dans les Lettres d’un stoïque : « Être partout, c’est être nulle part. »

L’insertion d’espaces entre les mots allégea la charge cognitive qu’imposait le déchiffrage du texte, permettant ainsi de le lire rapidement, en silence et en le comprenant mieux.

Shakespeare, Cervantès, Molière et Milton, sans parler de Bacon et Descartes,

La cacophonie de stimuli du Net court-circuite l’activité mentale inconsciente aussi bien que consciente, empêchant notre esprit de penser en profondeur ou de façon créative.

qu’il est beaucoup plus simple de sauter d’un document numérique à un autre que ça ne l’a jamais été entre des documents sur papier.

Pendant la plus grande partie de notre histoire, la voie normale de la pensée humaine n’a en rien été linéaire.

L’adolescent typique d’aujourd’hui envoie ou reçoit un message toutes les quelques minutes dans ses heures d’éveil. Comme dit le psychothérapeute Michael Hausauer, les adolescents et les jeunes adultes « s’intéressent terriblement à savoir ce qui se passe dans la vie de leurs pairs et, en même temps, ils s’angoissent terriblement à l’idée de ne pas

le cerveau, comme d’autres organes du corps, est fait d’un grand nombre de cellules séparées. Il développa plus tard cette théorie en suggérant que les espaces entre les cellules, – les « barrières de contact », comme il les appelait – jouent un rôle essentiel pour gouverner les fonctions de l’esprit, en modelant nos souvenirs et nos pensées.

le monde de l’écran est très différent du monde de la page.