« Un grand roman parvient à refléter son temps tout en s’affranchissant de ce qu’il a de plus éphémère afin d’atteindre à l’universel », ajoute Pierre Assouline,

Ensemble, ils participent à l’émission télévisée de la journaliste et biographe Laure Adler, Le Cercle de minuit. « C’est un garçon qui a un grand mal-être, qui souffre et qui boit. Quand il boit, il pleure. Il a cette fragilité qui émeut non seulement les femmes, mais qui émeut tout court. Comme un enfant attardé. À un moment donné, il a vacillé.

Michel Houellebecq avait démarré par des considérations d’ordre philosophique, acides, aiguës, féroces, Maurice Nadeau propose une entrée en matière plus anecdotique, plus narrative. Celle que l’on peut lire aujourd’hui : « Vendredi soir, j’étais invité à une soirée. On était une bonne trentaine, rien que des cadres moyens âgés de vingt-cinq à

Bulteau l’aiguille vers de nouveaux auteurs, lui prête Le Désir et la Poursuite du tout, l’histoire d’une passion débauchée idéalisée par l’écrivain anglais

Il se sent en parfaite adéquation avec le philosophe qui considère que la souffrance procède pour une part importante de l’insatisfaction du désir, concept que Houellebecq développera bientôt dans Extension du domaine de la lutte. Comme Schopenhauer, il éprouve le caractère terriblement décevant de l’humanité. Son pessimisme trouve, en lui, un

À les entendre, eux comme tant d’autres témoins de ses années de jeunesse, on mesure la constance et l’abnégation avec lesquelles Michel Thomas s’est employé à se forger un personnage avant de parvenir à s’imposer sous le nom de Michel Houellebecq. En prenant soin, sous des airs détachés, de diffuser des informations inexactes relatives à son

revêche, un soir lors d’un dîner.

« Il a été très tôt conscient de la futilité de l’existence, de la difficulté de vivre, analyse le père. Il s’est rapidement demandé : “Qu’est-ce qu’on fait là, quand on pense à l’éternité, au big bang, à l’espace ?” C’est le mal du siècle. Ce n’était pas mon cas. J’ai vécu à une époque où on se battait pour assurer sa subsistance. On n’avait pas

Quand j’ai finalement trouvé du travail, je me suis tout de suite fait horriblement chier, et ça se voyait. Je n’aimais pas ce que je faisais, je n’aimais pas les gens qui m’entouraient. Dans le meilleur des cas, je restais un an dans une boîte. Mais on trouvait facilement dans l’informatique à ce moment-là. […] Les anciens amis que j’avais gardés