Exercices Spirituels. Leçons de la philosophie antique (French Edition)

C’est à l’occasion de ses premières recherches sur la diététique que Michel Foucault élabore la notion déterminante de « technique d’existence 66 ». Selon lui, cette technique apparaît dans la diététique dans la mesure où ce n’est pas la simple transmission d’un savoir ou d’une méthode qui serait à appliquer de façon tout à fait passive. La diète s

Nous avons pu souligner que l’exercice spirituel, la spiritualité, est un exercice de l’individu sur son âme, qui vise deux choses distinctes voire opposées : Dieu, une forme de dieu, de divinité, ainsi que le propose le christianisme par exemple, ou l’homme lui-même, sa propre individualité et pour sa propre fin. L’amélioration, la transformation

La position d’Épicure relève d’une philosophie immanente : il n’y a pas, selon lui, de transcendance quelconque qui se trouverait au-dessus des hommes et serait représentée par des dieux, des mythologies ou autres. Ce n’est pas pour cela qu’ils n’existent pas, mais ils n’ont pas d’actions envers les hommes qui agissent, vivent, évoluent dans un pla

il y a un besoin de philosopher qui apparaît à la fois comme un exercice de la pensée et de la volonté. Cette pratique se présente comme la tension vers une liberté intérieure, un état dans lequel le moi ne dépend que de lui-même.

Les Exercices ont de forts points communs avec les hupomnêmata, car leur rôle est aussi de constituer un endroit où rassembler ses pensées, sentiments, pour s’améliorer par leur écriture comme par leur lecture. Dans cette volonté, Shaftesbury réalise un « abrégé » des Exercices, quelques annotations faciles à retenir portant sur les passions, les r

Dans les commentaires néoplatoniciens aux œuvres d’Aristote, on peut lire les définitions que donnait Platon de la philosophie. La philosophie est premièrement définie comme « la connaissance de ce qui est, en tant qu’il est » ; deuxièmement comme « la connaissance des choses divines et humaines » ; troisièmement comme « l’exercice de la mort » ; q

à l’instar des maîtres antiques, le moraliste joue un rôle de guide, il montre au lecteur une voie, une méthode du même ordre que la démarche socratique concevant la philosophie pas tant comme une leçon de savoir que comme un cheminement de la pensée. La Bruyère est dans cette optique. Marine Ricord montre clairement que dans

L’analyse de ces deux listes montre que l’exercice spirituel est d’abord une attention, une vigilance, une conscience de soi qui doit toujours être éveillée. Ces listes sont courtes, car elles se doivent d’être facilement mémorisables. L’image qui est souvent choisie pour comprendre l’utilisation de ces listes d’exercices spirituels est celle de la

la philosophie, comme le dit Foucault, « n’existe dans le réel, la philosophie ne rencontre son réel qu’à la condition qu’au philosophe qui tient son discours répondent l’attente et l’écoute de celui-là qui veut être persuadé par la philosophie 27 ». Si le philosophe n’est pas écouté, il n’a aucune réalité. La philosophie ne peut se parler seule, n