Elon Musk (Documents) (French Edition)

L’une des décisions les plus importantes qu’Elon Musk prendra pour Tesla – l’empreinte décisive, à l’origine du succès et de l’impact de cette entreprise sur l’industrie automobile – sera de faire en sorte que, dans la mesure du possible, elle fabrique elle-même ses pièces essentielles, plutôt que d’assembler les voitures avec des centaines d’éléme

Cette directive se situe dans le droit-fil du principe que Steve Jobs et Jony Ive ont promu chez Apple : le design ne se limite pas à la question esthétique. Le véritable design industriel doit faire le lien entre l’aspect extérieur d’un produit et son ingénierie.

Ces projets lui donnent une leçon précieuse : « Le succès ne vient pas du produit, explique-t-il. Il vient de votre capacité à fabriquer le produit de manière efficace. Ce qui compte, c’est la fabrication de la machine qui fabrique la machine. En d’autres termes, comment faut-il concevoir l’usine ? » Un principe directeur que Musk fera sien.

C’est comme ça que les civilisations sombrent dans le déclin. Elles cessent de prendre des risques. Et quand elles cessent de prendre des risques, leurs artères durcissent. Année après année, il y a de plus en plus d’arbitres et de moins en moins d’acteurs. » C’est pour ça que l’Amérique n’est plus capable de construire des engins comme des trains

Musk, lui, croit pour construire ses fusées en la méthode de « l’échec accéléré ». Prendre des risques. Apprendre en faisant tout péter. Revoir sa copie. Réparer. « On ne veut pas concevoir des engins qui visent à éliminer tous les risques, dit-il. Sinon on n’irait jamais nulle part. »

La quantité d’intelligence humaine, observe-t-il, va décroissant, car les gens ne font plus assez d’enfants. En parallèle, la quantité d’intelligence informatique s’accroît exponentiellement, comme si elle suivait une loi de Moore sous amphétamines. Il arrivera un jour où les capacités intellectuelles biologiques seront dominées par les capacités i

Musk n’a jamais été très engagé politiquement. Comme beaucoup de personnes du monde de la tech, il est progressiste sur les questions sociales mais avec une note de résistance libertarienne aux réglementations et au politiquement correct. Il

Les révolutions technologiques commencent le plus souvent à bas bruit. Personne ne s’est réveillé un matin de 1760 en s’écriant : « Oh mon Dieu, la révolution industrielle vient de démarrer ! » Même la révolution informatique a progressé pendant bien des années cahin-caha, discrètement, menée par des passionnés qui bidouillaient dans leur coin des

Quand je lui demande pourquoi, il me répond : « Si on n’arrête pas le virus de la mentalité woke, qui est fondamentalement antiscience, antimérite et antihumain, notre civilisation ne deviendra jamais multiplanétaire. »