Se souvenir qu’un livre entier peut se lire dans chacun de ces clichés, si loin de tous les clichés.

Les belles différences se retrouvent là sans code-barres, sans jugement avec une si palpable envie de chaleur puisque tout manque et manquera.

Coucher sur le papier les belles grâces mais aussi les douleurs dont nous serons témoin parce que l’on espère toujours qu’ainsi mises en partage, elles seront dans un ciel immobile et invisible, moins assassines pour tous ceux qui les vivent. Penser à ceux qui ne peuvent pas s’éloigner de chez eux ou d’eux-mêmes. Pour ceux-là se souvenir

Ces livres amis, passeports à jamais pour tous les voyages, ceux bien sûr qui vous emmènent sur des terres ou des mondes jamais visités, jamais imaginés mais surtout, surtout ceux qui vous fouillent et vous fondent comme à l’endroit le plus sombre au pied de la flamme d’une bougie. La lecture, grâce à toi, s’est imposée à ma vie, toujours, comme la

A tous ces étés à courants d’air inscrits dans le disque dur, si dur.

Aujourd'hui, oui, ce moment de la mémoire mange un espace incroyable. Sauvegarder ces fichiers, ne rien écraser et tant pis si "process" et "data", rament, fatiguent et surchauffent. C'est une vie qui s'inscrit dans le dur, cette mémoire-là ne se remplace pas. Il n'y a pas d'obsolescence programmée pour l'enfance. Nous emporterons, une minute

C’est elle mon dessin. Il s’affiche là derrière la vitre. Comme je ne peux l’atteindre à ce moment, elle me lance un baiser avec sa toute petite main qui s’étale partout sur son joli visage. Et puis, la vitre casse, elle est là à mes côtés. Elle me tend la main et je repars, ses petits doigts accrochés aux miens, elle accompagnera ainsi toutes mes

Il est bien compliqué, embarrassant même de trouver les mots que l’on te presse de donner pour traduire le trouble qui te traverse. Proposer alors des mots paresseux qui font du bien. Inutile de chercher une formule, qui comme les plus intimes paroles et gestes amoureux échangés et jamais partagés, n’existerait que par l’addition fermée d’une

Laisser la raison à l'étude, le corps au légiste et se fondre dans l'inflammable des souvenirs.