Bienvenue dans le nouveau monde

Être interrompu en permanence dans son travail par des messages qui surgissent de nulle part nuit à la concentration et est extrêmement fatigant pour le cerveau.

s’attachant à satisfaire coûte que coûte ses exigences, on assure une productivité constante, créatrice d’activité et donc de valeur, de revenus et de succès, ce qui permet à terme au manager débordé d’échapper à une sorte d’angoisse du vide. À moins que cela ne lui permette de rester tranquillement bloqué au fameux stade anal freudien ? Car accumu

Dans une startup, on est en permanence projeté dans le futur, et c’est légitime : tout reste à faire et à inventer ; on navigue dans les coulisses de l’avenir. Et puisque tout est projet, il convient d’en avoir également pour soi, pour sa carrière, de savoir prendre des initiatives, d’espérer évoluer sans cesse, de devenir le meilleur et le rester,

sont avant tout confrontés à ce court-termisme et en font les frais ; les CEO qui tapent du poing sur la table pour avoir ce qu’ils veulent ne se soucient guère du bien-être au travail et de la pérennité de l’emploi de leurs petites mains anonymes. D’aucuns diront d’ailleurs, résignés, que la stabilité à long terme est aujourd’hui un leurre, que c’

La surmotivation exacerbée, la fausse humilité, l’univers fantasmagorique des super-héros, le courage et la prise de risque valorisés dans un monde sans pitié où tout va mal… tout cela est savamment mis en scène pour être attractif et crédible.

Les différentes phases de création d’une startup s’enchaînent rapidement, en quelques mois seulement, ce qui implique une succession de décisions prises en toute hâte. Les employés, qui ne sont généralement pas informés du menu détail des ambitions de la direction,

» Les jeunes candidats à l’emploi n’hésitent plus à se remettre aux études, à se former, à apprendre tout seul, à refaire un stage, surtout dans le domaine du numérique qui évolue constamment. Il n’en est pas moins navrant de constater que certaines compétences ou formations ne sont plus valorisées, qu’elles sont même tirées vers le bas par les diz

Ils incarnent une nouvelle façon de travailler, plus libérale ; un esprit largement apprécié dans le nouveau monde du numérique. Le freelance, navigateur solitaire du xxie siècle ? Une existence libre, la vie de bohème 2.0 ? Peut-être.

une hérésie : c’est faire preuve d’inertie, avouer son manque de « faim », ne pas être capable de se projeter. Nous devons non seulement absolument créer du nouveau – nouveaux concepts, nouveaux services, nouveaux clients, nouveaux marchés, etc. –, mais également être nouveaux nous-mêmes – savoir nous renouveler, faire sans cesse peau neuve, être c