Sublime

« Qui est ce Romain Rolland ? » Elle fut incapable de me donner des précisions et c’est seulement quand je me fus procuré les autres volumes (les derniers de l’œuvre étaient encore en gestation) que je le sus : nous tenions enfin l’œuvre qui n’était pas au service de telle ou telle nation européenne, mais de toutes les nations et de leur fraternisa

Au premier coup d’œil, je reconnus en lui — et le temps m’a donné raison — l’homme qui serait la conscience de l’Europe à l’heure décisive. Nous parlâmes de Jean-Christophe. Rolland m’expliqua qu’avec ce roman il avait tenté de remplir un triple devoir : sa reconnaissance envers la musique, son engagement en faveur de l’unité européenne et un appel

great Danish poet, Jens Peter Jacobsen.

Parmi eux travaillait, au lieu de faire égoïstement son propre travail, le plus humain des écrivains : Romain Rolland. Mais il n’avait pas non plus oublié son autre devoir, le devoir qu’a l’artiste d’exprimer sa conviction, fût-ce en se heurtant à la résistance de son propre pays et à l’indignation de tout le monde en guerre. Dès l’automne de 1914,

Il ne dépend de rien, et rien ne lui est étranger : aucune forme de l’art, aucune forme de la vie.