Sublime

Solitaire, pauvre, libre, indépendant, il n’a de comptes à rendre à personne ; il produit donc une analyse atypique, mais juste.

« Mon métier et mon art, c’est vivre 60. » Montaigne vit, réfléchit, s’interroge sur son existence. Ces allers-retours entre vie et questionnement le font s’entretenir avec lui-même ; il se consulte, il se conseille, il marche en tâtonnant, prenant ce chemin puis un autre. Toutefois, et c’est ce qui ne peut le définir véritablement comme sceptique

Il avait une philosophie de l’existence qui transcendait toutes les autres. La fortune, la gloire, l’ostentation, les tentations, enfin l’ensemble de ces chimères qui obsèdent le commun des mortels, il les avait balayées du revers de la main. Il se contentait de ce que les jours lui proposaient et n’exigeait rien de plus.

Le dimanche, le futur auteur d'Inspirations méditerranéennes et des Îles reçoit en petit comité certains de ses étudiants dans sa maison d'Hydra, sur les hauteurs d'Alger, avec vue sur la mer. Sur le mode socratique, il entretient ces jeunes âmes fougueuses de littérature, de philosophie, de politique. Il leur conseille la philosophie existentielle

C’est la leçon de la médecine chinoise : le médecin est consulté pour maintenir la santé plutôt que pour guérir une maladie.

La médecine officielle ignore aussi, par exemple, que la feuille d’olivier réduit l’hypertension. Tant de formules efficaces continuent à disparaître

Je pensais à mes copains, le Mahoute ou le Shah qui boulonnait dans une pompe à essence. Quand on est môme, pour être quelqu’un il faut être plusieurs.

Mais c’est aussi la culture française que je faisais mienne, de Montaigne à Montesquieu, de Voltaire à Diderot, de Rousseau à Hugo, qui me vouait à l’universalisme.

« Sid est mort », décréta Wari. Je lui demandai ce qui lui faisait dire une horreur pareille. « Y a des signes qui ne trompent pas. Quand on ne se pose pas les bonnes questions, c’est qu’on ne cherche pas de réponses. Sid est en train de s’enterrer vivant. »