Sublime

Mon lieu de résidence était plus favorable, non seulement à la pensée, mais aux lectures sérieuses, qu’une université ; et bien que trop éloigné des bienfaits d’une bibliothèque ordinaire 58, j’étais plus que jamais sous l’influence de ces livres qui circulent autour du monde,

Walden, c’est l’expérience de la self-reliance (autosuffisance) et de la plénitude atteinte au contact immédiat et authentique de la nature : une tentative de naturalisation au sens deleuzien du terme. Partant, en se mettant hors du monde dans sa cabane de Walden Ponds, Thoreau n’entend pas se placer anywhere out of the world – n’importe où hors du

C’est là que Thoreau fit son expérience, minimale mais épique, d’autosuffisance durant ses deux années passées sur les rives du lac Walden. Et c’est aussi dans cette région qu’il développa ses idées explosives de désobéissance civile, qui devaient tant marquer la vie d’un Gandhi, d’un Martin Luther King et d’autres.

Autrefois, quand la question de gagner ma vie honnêtement tout en gardant assez de liberté pour mes projets personnels me tarabustait bien davantage qu’aujourd’hui, car je me suis hélas endurci,

De là, il passe à Jack London, Knut Hamsun, les grands vagabonds, ceux qui ont fait tous les métiers et nourri leurs livres de ces expériences.

William Morris caressait un rêve similaire : « Il me semble que personne ne se soucie d’améliorer les choses – et moi non plus, vois-tu, en dépit de mes récriminations. Mais, voyons, imaginons des gens qui vivraient dans de petites communautés entourées de jardins et de prés verts, de sorte que l’on puisse se retrouver en pleine campagne après cinq

Les hommes triment et se trompent. Sous le soc, la meilleure part d’eux-mêmes est vite intégrée à la terre comme compost. Selon ce qu’on appelle le destin, ou plus volontiers la nécessité, ils s’affairent, ainsi qu’il est dit dans un vieux livre 4, à amasser des trésors bientôt détruits par les mites et la rouille, ou dérobés par des voleurs qui

Puisque nous vivons au xixe siècle, pourquoi ne pas profiter des avantages proposés par ce siècle ? Pourquoi notre existence devrait-elle être aussi provinciale ? Puisque nous lisons les journaux, pourquoi ne pas sauter les ragots de Boston pour saisir tout de suite le meilleur journal du monde

Mais j’ai appris depuis lors que le commerce corrompt tout ce qu’il touche ; et vous aurez beau faire commerce de messages célestes, vous n’échapperez pas à la malédiction qui pèse de tout son poids sur cette activité.