Sublime

Où j’ai vécu, et pour quoi j’ai vécu

En affûtant un peu la lame de votre curiosité, vous aboutissez à cette conclusion que le xixe siècle nous a donné trois géants, Thoreau, Whitman et Melville, dont le xxe siècle n’a pas produit l’équivalent. Assez comiquement, Thoreau n’avait pas de compétence particulière pour la survie par l’agriculture, mais son écriture a gardé toute son implaca

C’est là que Thoreau fit son expérience, minimale mais épique, d’autosuffisance durant ses deux années passées sur les rives du lac Walden. Et c’est aussi dans cette région qu’il développa ses idées explosives de désobéissance civile, qui devaient tant marquer la vie d’un Gandhi, d’un Martin Luther King et d’autres.

Je ne voudrais rien omettre des louanges qu’on doit adresser à la philanthropie, mais simplement exiger justice pour tous ceux qui par leur vie et leurs œuvres sont une bénédiction pour l’humanité.

Suivant la logique de ses principes sans compromission, la force d’une pensée intègre, tendue vers l’amélioration de l’humanité, s’y développe pour bousculer le lecteur afin qu’il abandonne les certitudes stéréotypées inculquées par la société et qu’il s’engage dans une réflexion autonome à la recherche de nouvelles perspectives émancipatrices.

l’œuvre prend comme modèles les classiques de l’Antiquité qui, chacun dans leurs contextes propres, tentèrent de répondre aux grandes questions que l’humanité se pose. À partir de son expérience, Thoreau présente une économie de vie souhaitable et réfléchit à la détermination des conditions indispensables pour l’émancipation intellectuelle et spiri

Pour lui, la vie de l’esprit était aussi naturelle qu’un arbre. C’est triste à dire, mais Thoreau mourut à moins de cinquante ans ; eût-il vécu plus longtemps, on aurait pu s’attendre à ce que ses intuitions déjà très inclassables s’épanouissent avec l’âge en des idées très pénétrantes et originales, à la manière du grand écrivain français qu’est G

Autrefois, quand la question de gagner ma vie honnêtement tout en gardant assez de liberté pour mes projets personnels me tarabustait bien davantage qu’aujourd’hui, car je me suis hélas endurci,