Sublime

Henry David Thoreau déclare son indépendance par rapport à la société américaine et va vivre à Walden Pond, dans le Massachussetts. Il imite consciemment les philosophes antiques et exprime le plus grand mépris pour la philosophie universitaire moderne. « De nos jours, il existe des professeurs de philosophie, mais pas de philosophes. […] Pour être

I thus found that the student who wishes for a shelter can obtain one for a lifetime at an expense not greater than the rent which he now pays annually.

As long as possible live free and uncommitted. It makes but little difference whether you are committed to a farm or the county jail.

Rather let it be named from the fishes that swim in it, the wild fowl or quadrupeds which frequent it, the wild flowers which grow by its shores, or some wild man or child the thread of whose history is interwoven with its own; not from him who could show no title to it but the deed which a like-minded neighbor or legislature gave him—him who thoug

He has no venture in the present. But though comparatively disregarded now, when his day comes, laws unsuspected by most will take effect, and masters of families and rulers will come to him for advice.

C’est là que Thoreau fit son expérience, minimale mais épique, d’autosuffisance durant ses deux années passées sur les rives du lac Walden. Et c’est aussi dans cette région qu’il développa ses idées explosives de désobéissance civile, qui devaient tant marquer la vie d’un Gandhi, d’un Martin Luther King et d’autres.

Pour Thoreau, c’est dans la vie sauvage que réside la philosophie. Mais par vie sauvage, il faut bien sûr entendre une vie sans contrainte. Farouchement épris de liberté, comme l’a prouvé sa Désobéissance civile, et désireux de respirer à son gré, Thoreau, qui s’était installé à Walden en 1847, affirmait ne marcher pas moins de quatre heures par jo