Walden (LITTERATURES) (French Edition)

À mesure que l’on simplifie sa vie, les lois de l’univers sembleront moins complexes, et la solitude ne sera pas la solitude, ni la pauvreté pauvreté, ni la faiblesse faiblesse. Si vous avez bâti des châteaux dans les airs, votre travail n’en sera pas forcément perdu ; car c’est là qu’ils doivent être. Maintenant, posez les fondations par en dessou

pourtant, à mesure qu’on devient plus résolu et plus fidèle à soi-même, c’est là qu’est la route à suivre. L’objection têtue, aussi faible soit-elle, dont un homme sain est pénétré, finira par l’emporter sur les arguments et les coutumes de l’humanité. Personne n’a jamais suivi son génie pour se retrouver fourvoyé. Bien que la faiblesse physique en

Autrefois, quand la question de gagner ma vie honnêtement tout en gardant assez de liberté pour mes projets personnels me tarabustait bien davantage qu’aujourd’hui, car je me suis hélas endurci,

Nous sommes donc contraints de vivre, entièrement et sincèrement, pleins de respect pour notre existence et niant la possibilité du moindre changement. C’est la seule manière, disons-nous ; mais il y en a autant qu’on peut tracer de rayons à partir du centre.

Je quittai les bois pour une aussi bonne raison que celle qui m’y avait attiré. Peut-être me sembla-t-il que j’avais plusieurs autres vies à vivre, et que je n’avais plus de temps à consacrer à celle-ci 212. Il est remarquable de constater comme nous suivons aisément, insensiblement, une route particulière, nous faisant pour nous-mêmes un sentier b

Si, par exemple, je souhaitais qu’un garçon apprenne quelque chose des arts et des sciences, je ne me fierais pas au cursus habituel, qui consiste simplement à l’envoyer auprès de quelque professeur, où tout est professé et pratiqué, sauf l’art de vivre : observer le monde à travers un télescope ou un microscope, et jamais avec ses propres yeux ; é

Il n’y eut jamais une tempête où une oreille saine et innocente n’ait pu déceler une musique éolienne. Rien ne peut contraindre absolument un homme simple et courageux à une tristesse vulgaire. Tant que je jouis de l’amitié des saisons, je suis sûr que rien ne peut faire de ma vie un fardeau.

Nous sommes mal élevés, abjects, illettrés ; et de ce point de vue, j’avoue ne pas faire beaucoup de différences entre l’illettrisme de mes concitoyens totalement incapables de lire, et l’illettrisme de l’homme qui a seulement appris à lire ces livres destinés aux enfants et aux esprits faibles. Nous devrions être aussi grands que les grands hommes

J’ai sincèrement essayé de faire le maître d’école, pour m’apercevoir que mes dépenses étaient en proportion, ou plutôt hors de proportion, avec mes revenus, car je devais m’habiller et me préparer, sans parler de penser et de croire, en conséquence de ce métier, et par-dessus le marché j’ai perdu mon temps. Comme je n’enseignais pas pour le bien d