Je ne voudrais rien omettre des louanges qu’on doit adresser à la philanthropie, mais simplement exiger justice pour tous ceux qui par leur vie et leurs œuvres sont une bénédiction pour l’humanité.

Si l’on admet que la civilisation est un vrai progrès pour la condition de l’homme, – et je crois que c’est bel et bien le cas, même si seuls les sages savent tirer parti de leurs avantages –, il reste à prouver qu’elle a produit de meilleures habitations sans les rendre plus coûteuses

Si la civilisation a amélioré nos maisons, elle n’a pas amélioré en même temps les hommes supposés les habiter. Elle a créé des palais, mais il n’a pas été aussi facile de créer des nobles et des rois.

La condition de nos ouvriers ressemble chaque jour davantage à celle des ouvriers anglais ; et l’on ne saurait s’en étonner, car, d’après mes informations ou mes observations, le but principal n’est pas que l’humanité soit bien et honnêtement vêtue, mais, sans le moindre doute possible, que les sociétés commerciales s’enrichissent. À la longue, les

Je trouve salutaire d’être seul la plupart du temps. La compagnie, même la meilleure, est bientôt fatigante et nocive. J’aime être seul. Je n’ai jamais trouvé compagnon d’aussi bonne compagnie que la solitude. Nous nous sentons en général plus seuls en nous mêlant aux autres que lorsque nous restons chez nous. Où qu’il soit, l’homme qui pense ou qu

« Tourne ton regard vers toi-même, et tu découvriras Mille régions encore inconnues Dans ton esprit. Sillonne-les et deviens Expert en cosmographie du chez-toi 203.

Certes, il peut subsister et subsiste en effet dans une large mesure en tuant d’autres animaux ; mais c’est une façon de vivre bien pitoyable, – comme l’apprend sans doute celui qui attrape les lapins au collet ou qui égorge les agneaux –, et celui qui apprendra aux hommes à se limiter à un régime plus innocent et plus sain passera pour un bienfait

Pour l’essentiel, nous ne sommes pas là où nous sommes, mais dans une position fausse. À cause d’une infirmité de notre nature, nous imaginons une condition, nous l’endossons, et nous voilà donc dans deux conditions en même temps, d’où il est doublement difficile de s’extraire. Dans nos instants de lucidité, nous considérons seulement les faits, la

J’aime savoir où j’en suis, – non pas marcher en procession pompeuse et solennelle, en un lieu bien visible, mais marcher du même pas que le Créateur de l’univers, quand j’en ai l’occasion, – non pas vivre dans ce xixe siècle agité, nerveux, trépidant, vulgaire, mais rester debout ou assis, pensif, en le regardant passer. Que fêtent donc les hommes